Un King Air 200 remis au standard 250 par BCA

BCA vient d’achever la modernisation d’un King Air 200 arrivé en fin de potentiel. Un chantier de presque un an qui a porté sur la motorisation, l’avionique, l’aménagement cabine, mais aussi sur l’aérodynamique.

L’américain Nextant a décidé d’en faire son fonds de commerce. BCA le traite au coup par coup. Pour l’un comme pour l’autre, il s’agit de faire du neuf avec de l’ancien, en transformant des King Air arrivés en bout de potentiels, en King Air intégrant les dernières innovations. La finalité est de livrer un avion moderne à moitié prix par rapport au modèle équivalent neuf figurant au catalogue du constructeur. C’est ce que vient de faire BCA à Lyon-Bron en partant d’un King Air 200 à bout de potentiels et en l’amenant au niveau d’un rutilant King Air 250.

Les deux turbines PT-6 d’origine ont été remplacées par des PT-6 A61 Blackhawk. Les moteurs sont équipés d’un échappement Frakes qui apportent non seulement une touche esthétique (finition cuivrée), mais qui permettent surtout d’éviter les traces de suie sur les nacelles. Les entrées d’air ont également été remplacées. Ce sont désormais des Ram Air Reconvery de Raisbeck. Outre leur esthétique, elles offrent une diminution significative de la température à l’entrée de la turbine (ITT).

Le Beech 200 est équipé de coffres d’ailes Raisbeck d’une capacité d’emport de 135 kg par coffre et de un demi-mètre cube. Plusieurs paires de ski ou encore deux sacs de golf peuvent y prendre place. Ces coffres qui enveloppent l’extrados de l’aile apportent une touche de modernité, comme les winglets et la double quille Raisbeck montée en lieu et place de la quille unique d’origine. Les trappes de train ont également été remplacées. De fabrication Raisbeck, elles referment complètement les puits de trains et évitent ainsi l’infiltration des saletés à l’intérieur. Chacune de ses modifications apporte un gain aérodynamique, plus ou moins quantifiable.

Bien évidemment, le poste de pilotage a été modernisé. BCA a installé une suite avionique Garmin G1000. La cabine a aussi été entièrement refaite. Elle comprend une banquette biplace, un siège unique et quatre sièges en configuration club. Elle est dotée d’une isolation phonique. Un meuble offre des espaces de rangements et abriteune machine à café ainsi qu’un écran permettant de piloter les équipements de divertissement.

Le King Air 200 est équipé d’un système wifi qui permet à la fois la diffusion de contenu multimédia (carte défilante « moving map » comprise) sur iPad et écrans de 10 pouces individuels via une Visi box de Vision Systems, et l’utilisation d’internet et les télécommunications par satellite via un équipement Thran&Thran.

Ce chantier a nécessité un peu moins d’un an de travail. La plupart des modifications (motorisation, winglets, équipements aérodynamiques, etc) étaient couvertes par des extensions de certification (STC) appartenant aux divers fournisseurs. BCA a développé ses propres STC, notamment pour les équipements intérieurs comme les tables équipées de bras pour les iPAd ou encore les fixations des meubles.

Au final, en partant d’une cellule à 500.000 dollars, l’acquéreur récupère un King Air 200 dont les performances se rapprochent de celles du modèle 250 pour moitié prix. Et en plus, BCA ne manque pas de faire remarquer que son 200 pèse 150 kg de moins que le 250.

Gil Roy