Alors qu’elle a reçu en début d’année un Cessna Caravan flambant neuf, ASF ne cesse d’explorer d’autres pistes pour améliorer l’efficacité de ses missions et de son action dans les régions où l’aide humanitaire est indispensable. Dirigeables et drones sont à l’étude mais aussi des projets à plus court terme et tout aussi essentiels comme un laboratoire médical pouvant être embarqué à bord d’un petit avion cargo.
Lors des 12 derniers mois, l’activité des avions d’ASF a été importante. 5380 passagers ont été transportés, malades ou équipes médicales, ainsi que 49 tonnes de fret. Quelques 32 terrains ont été desservis, dans des contextes sécuritaires parfois extrêmement tendus. Entre 20 et 30 pilotes bénévoles ont assuré l’ensemble de ces missions, ce qui nécessite un planning extrêmement précis pour définir les périodes de vacations.
Transporter des médecins, des ingénieurs ou des patients, des médicaments et du matériel médical n’est pas toujours suffisant. C’est le constat dressés par la direction d’ASF. Dans ces régions isolées il n’est souvent pas possible d’assurer un diagnostic fiable faute de pouvoir mener des analyses médicales simples.
« Il ne s’agit pas d’avoir un laboratoire volant, sur le principe du DC-10 hôpital ophtalmologique utilisé par Orbis » explique Gérard Feldzer, « Il faut que nous soyons capables de déposer le matériel avec l’avion là où nous en avons besoin mais ensuite laisser libre l’appareil pour ses autres missions ».
ASF s’est donc rapprochée d’ALIMA (Alliance for International Medical Action) ainsi que d’UNHAS (United Nations Humanitarian Air Service ) pour établir un partenariat qui devrait aboutir à la création d’un laboratoire mobile aéro-transportable. La fondation Merieux et le Ministère de la Santé sont partie prenante dans le projet pour fournir le matériel qui se doit être le plus compact possible.
Ce système aura pour vocation, essentiellement, d’aider à la lutte contre la trypanosomiase, la maladie du sommeil, encore très présente notamment dans l’Est de la République Démocratique du Congo et sa taille doit être compatible avec les soutes avions cargo légers type C208 ou SkyCourier et pourrait entrer en service d’ici un an.
ASF réfléchit aussi à l’usage des drones pour ses missions en zone de guerre et étudie le projet de Pipistrel ULM Dronisé qui, selon les calculs, pourrait permettre de larguer jusqu’à 200 kg de charge dans les zones les plus reculées sans exposer le moindre équipage et pour un coût horaire des plus modiques. Des expérimentations pourraient être menées dès l’an prochain en Afrique pour en définir le domaine d’emploi.
Comme l’a souligné, non sans émotion, Gérard Feldzer : « ce serait un outil formidable pour acheminer de grandes quantités de rétrovirus en cas de viols collectifs souvent commis comme armes de guerre dans certaines zones de conflits »
ASF est également partenaire de Flying Wales, dans le cadre du projet « Flying Care », pour une convention d’étude dont le but est de déterminer quelle utilisation pourrait être faite, dans un contexte humanitaire, du futur dirigeable (premier vol annoncé pour 2025), capable de lever 60 tonnes, et de se déplacer à 100 km/h. On pense au transport de préfabriqués après des désastres naturels, des hôpitaux et autres bloc chirurgicaux mobiles et de la logistique lourde.
Frédéric Marsaly
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