Aux pilotes de plaine sensibles à l’appel des cimes, l’Association Française des Pilotes de Montagne (AFPM) propose une découverte encadrée du vol en montagne. Un stage de deux à trois jours, relevant de l’initiation et de la mise en garde, existe désormais pour aborder sereinement les reliefs.
Les montagnes constituent des objectifs de survols tentant pour les promeneurs aériens. Elles sont aussi des obstacles à franchir parfois pour ces voyageurs. Dans un cas comme dans l’autre, la qualification montagne n’est pas obligatoire pour s’aventurer dans cet environnement aussi magnifique qu’exigeant, dès lors qu’il ne s’agit pas d’aller se poser sur les altisurfaces. Toutefois la connaissance de la manière d’approcher le relief et de composer avec son aérologie particulière, relèvent de procédures spécifiques qui contribuent à la sécurité du vol.
« Nous avons identifié une demande. Souvent ce sont des pilotes de plaine qui hésitent à survoler les reliefs les obligeants parfois à faire de grands détours », précise Eric Fix, président de l’AFPM. « Certains Aéroclubs proposaient ce genre de vol d’initiation. Grâce à l’ATO (Approved Training Organisation, organisme de formation approuvé) nous avons formalisé cette formation, non qualifiante, mais utile »
C’est l’objectif de cette courte formation pouvant s’étaler sur deux ou trois jours. Après une matinée consacrée à la théorie du vol en montagne et ses spécificités (altitude-densité, performances des aéronefs, réglementation spécifique…) place au(x) vol(s) pouvant comprendre des étapes sur des terrains de montagne ou des altisurfaces voire même un altiport puisque les instructeurs labélisés par l’AFPM qui encadrent ces stages ont accès à ces pistes. Ces haltes permettront aussi d’intervertir les équipages puisque la formation se fera de façon préférentielle, mais non impérative, en binôme.
Ce sera l’occasion de passer en revue les principaux écueils de la navigation en région montagneuse, l’absence d’horizon, la proximité du relief, la technique du passage des cols, la détection des obstacles aériens mais aussi l’analyse de l’orientation des vallées pour bien les identifier, facteur de sécurité.
Ces formation, organisées à la demande, sont effectuées sur les avions utilisés par l’AFPM. C’est le type d’appareil utilisé et le temps de vol choisi qui déterminera le coût de cette initiation qui sera donc variable entre les Piper et les Jodel. Peut-être aussi de quoi donner l’envie d’aller ensuite plus loin dans la découverte de cet autre « domaine » de vol !
Frédéric Marsaly
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