La dernière manche des championnats du monde de voltige pourrait s’étaler sur trois jours, si la météo s’en mêle. Et comme les favoris ont tiré des gros numéros, le titre se jouera dans la dernière heure.
Il faut trois manches pour valider un championnat. Toutefois, comme au soir de la troisième manche, il restait encore trois jours potentiellement volables, il n’y avait aucune raison pour que le directeur de la compétition ne propose pas au jury de lancer la quatrième et dernière épreuve. Devant l’incertitude météo, dans un premier temps, il a été envisagé de ne faire voler que les 31 pilotes du haut du classement, pour assurer la manche, comme le règlement international l’autorise. D’un commun accord, il a été décidé de tenter le coup de faire voler les 61 concurrents.
Le 27 août au soir, le tirage au sort déterminant l’ordre de passage dans le box a donc eu lieu avant que les compétiteurs ne regagnent leurs hôtels. Quelques instants plutôt, l’américain Rob Holland coaché par Coco Bessière avait bousculé une hiérarchie qui semblait acquise en s’invitant dans le tête-à-tête franco-russe. Les cartes ainsi rebattues, la dernière donne revêtait une importance décuplée.
Le sort a été plutôt favorable aux deux premiers français du classement général provisoire puisqu’Alexandre Orlowski, troisième, a tiré le numéro 54, et Louis Vanel, leader du championnat, le numéro 56. Ils auront ainsi vu voler leurs adversaires directs et ils connaîtront le classement de chacun avant de s’élancer à leur tour dans le box. En revanche, ils devront gérer le stress jusqu’à l’extrême limite.
Quant à Mikhail Mamistov, qui est deuxième, à portée de Vanel, il a tiré le numéro 32. Un numéro qui aurait pu se révéler rédhibitoire, si les organisateurs avaient réussi à faire voler 31 pilotes comme lors des précédentes premières parties des manches. Cela aurait signifié que Mamistov partait avec le risque de voler, au deuxième jour, le premier devant des juges encore engourdis. Aude Lemordant en a fait la cruelle expérience lors de la première épreuve. En général, les concurrents y laissent des points.
En définitive, la première journée a permis de faire voler 28 pilotes. Le jeudi 29 août au matin, si la météo le permet, Mamistov passera quatrième, derrière Florent Oddon, deuxième, et Aude Lemordant, troisième. Le russe part donc avec un léger handicape. Il en surmonté d’autres !
A la coupure du premier jour, 28 concurrents ont donc volé le troisième Inconnu-Libre et Olivier Masurel qui est huitième au général provisoire après trois manches, a réalisé du point de vue des juges, le plus beau vol depuis le début des WAC 2019. Ils lui ont en effet accordé la plus forte note (81,973%). Le français devrait remonter dans le classement final. En revanche, l’espagnol Castor Fantoba voit ses chances de podium définitivement s’envoler à la suite d’un zéro à la première figure qui est aussi le plus gros coefficient du programme.
Nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Ces 30ème WAC sont définitivement passionnants.
Gil Roy
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Tous nos Français sont excellents, c'est un fait. Cela étant, quel dommage qu'Olivier Masurel soit passé si tôt dans le connu... Avec des compétiteurs de tels niveaux, la réserve des juges sur les premiers entrants du premier jour dans le box, bien compréhensible au demeurant, est difficile à compenser par la suite. PS : tout un chacun peut également considérer que je ne suis pas objectif : c'est vrai ! :-)