Le partenariat mis en place entre Wingly, le champion européen du coavionnage, et la Fédération français de l’aéronautique aux 600 aéro-clubs, libère « le vol à partage de frais élargi ». Plus de 3.300 pilotes privés français ont déjà franchi le pas. Plus de 600 passagers Wingly ont découvert le coavionnage en août 2018 et ce n’est qu’un début… Depuis sa création, la plateforme de coavionnage a généré plus d’un million d’euros d’heures de vol.
2018 peut être considéré comme l’an 1 du coavionnage en France, même si la plate-forme Wingly a officiellement enregistré, dans l’hexagone, l’inscription de son premier passager en août 2015. Ce vol inaugural a, en effet, été suivi d’une traversée du désert de 6 mois et d’un exode vers l’Allemagne, le temps que la situation française se décante.
Le temps, précisément, n’aurait rien fait à l’affaire si Wingly, le chef de file des promoteurs du coavionnage français, n’avait pas fait preuve de pédagogie, de patience et d’ouverture d’esprit. Progressivement, ils ont rallié à leur cause, les plus récalcitrants à commencer par la DGAC et la FFA, avec lesquels ils ont accepté de faire évoluer le cadre.
Bertrand Joab-Cornu, l’un des cofondateurs de Wingly, n’a jamais perdu son sang-froid, ni montré de signes de ras-le-bol face à ceux qui au tout début cherchaient à couper les ailes de son projet. Dans l’adversité, il a conservé son apparente impassibilité, la même avec laquelle, il détaille les chiffres de ce qui peut-être considéré comme un « été réussi ».
2018 est la première saison pleine pour le coavionnage en France. Bien qu’elle ne soit pas encore finie et que septembre et octobre peuvent encore offrir de belles journées de vol à vue propices au tourisme aérien, le bilan à fin août donne l’ampleur du mouvement. « Cet été, Wingly a franchi la barre du million d’euros d’heures de vol depuis sa création », déclare Bertrand Joab-Cornu. « Ce sont plus exactement, à fin août 2018, 1,1 million d’euros qui ont directement été investi dans le secteur de l’aviation légère sur des heures de vol qui n’auraient pas eu lieu sans Wingly ».
Ces chiffres concernent tous les pays dans lesquels Wingly est aujourd’hui implanté. « Même si l’Allemagne concentre encore la majeure partie de l’activité de Wingly, la France rattrape son retard ». Les 4.000 passagers enregistrés entre juin et août 2018 se répartissent entre l’Allemagne (47%) la France (33%), le solde (19%) étant réalisé en Grande-Bretagne. « En France, environ 80% de l’activité sont réalisés par les aéro-clubs ». Le partenariat conclu entre Wingly et la FFA a véritablement lancé l’activité en permettant aux aéro-clubs qui le souhaitent d’autoriser à leurs membres la pratique du coavionnage sur leurs avions dans un cadre adapté.
Selon Wingly, 80 aéro-clubs français se sont ouverts au coavionnage. Concrètement, ils ont mis à jour leurs statuts et leur comité directeur a approuvé. Une centaine d’autres clubs sont en discussions. « Les clubs mettent en place les conditions de la pratique du coavionnage parce qu’il y a une demande en interne venant d’un petit groupe de pilotes. Le président nous contacte pour savoir comment procéder ».
Dans les faits, le coavionnage au sein du club est généralement l’affaire d’un noyau de pilotes. Il peut s’agir d’un pilote privé qui vient d’avoir son CPL (sa licence professionnelle) et qui cherche à accumuler les heures de vol pour passer à l’étape suivante dans son cursus de formation. Il y a aussi ceux qui n’ont d’autre but que de voler le plus possible, quelque soit leur âge.
Les premiers aéro-clubs à s’être lancés dans le coavionnage sont généralement implantés dans des régions touristiques. On retrouve parmi les plus actifs, des clubs basés en Bretagne, à Cannes, à Montpellier ou dans le val de Loire. Wingly prend une commission de 15% plus 5 euros par vol.
Cet été, Wingly a organisé trois flyin en Allemagne, en France et en Angleterre. Celui de Koblenz (Allemagne) a réuni plus de 75 avions et 200 participants. Celui de Sarlat (France), près d’une trentaine d’avions. Ces rassemblements s’adressent d’abord aux pilotes les plus actifs considérés, par la plate-forme, comme ses « ambassadeurs » au sein des clubs.
Aujourd’hui, Wingly revendique 191.000 inscrits (avec environ 3.000 nouveaux inscrits par semaine) dont plus de 13.000 pilotes (3.000 en France). Tous ne sont pas autorisés à pratiquer le coavionnage. Il y a même des américains, alors qu’aux USA, l’activité est interdite. « Les américains prennent souvent Wingly et notre Charte signée avec l’EASA en exemple. Cependant la FAA, sous pression de puissants lobby de l’aviation commerciale, n’a pas encore le même point de vue que l’EASA sur le coavionnage. Nous suivons ce dossier de près. »
Wingly le suit de si près que tout début septembre 2018 l’équipe se rend aux USA pour rencontrer les acteurs américains du dossier. Bertrand Joab-Cornu fait remarquer qu’à propos du coavionnage, « l’Europe est donc toujours en avance sur les États-Unis, ce qui n’est pas la coutume en matière d’innovation digitale. »
Gil Roy
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Attendons le premier accident grave car les passagers (payants) exigeront de rentrer chez eux en dépit de la météo crapoteuse du jour.
Ou les premières déceptions des passagers qui se feront le retour en train le lundi matin, avec leur voiture restée au terrain, et l'explication embarrassée au patron.
Ou encore le contrôle fiscal de aéro-club qui aide au TPP.
Ce jour là, ceux qui fustigent la frilosité des aéro-clubs seront bien au chaud chez eux, injoignables au téléphone, et ne seront pas là pour aider à répondre aux questions du gentil contrôleur des impôts...
Ce système n'a pas d'avenir.
gentil commentaire sans connaitre les paramètres !
mais rien d'étonnant, on ne peut pas plaire à tous, cela dit JMB, si j'ai un conseil pour vous faire passer pour ce que vous ne deviez pas être, faites un essai et analysez l'ensembles des paramètres avant d'arriver avec la haine au coeur !
Bravo ! Tout ce qui fait voler plus va dans le sens d'une meilleure pratique et donc d'une meilleure sécurité. Aux aéro-clubs encore trop frileux, de prendre le relais !
Quelle honte pour la FFA de s’être associée à cette entreprise dont les modèles économique et technique nuiront inévitablement à l’aviation générale de loisirs, à court ou moyen termes.
Quel bonheur et quel honneur pour l'aviation générale Française de voir une telle initiative chez nous. Le fait est suffisament rare, associé à un pragamatisme habituellement Américain, en terme d'aviation générale, pour s'en faire l'écho. Je peux imaginer le parcours du combattant pour en arriver là! Chapeau donc.
Encore bravo, bon vents et longue vie à Wingly!
"Fly Safe, Be Happy".
Bravo Wingly !