Le numéro un européen du coavionnage a connu en 2020 une croissance remarquable de ses vols loisirs malgré les confinements successifs. Dans la foulée de Wingly Pro, lancé en pleine pandémie, Wingly dévoile cet été 2021, Wingly Jet, une deuxième offre orientée transport public.
Vous avez dit confinement ? Quand l’aviation de loisir affiche une baisse sensible de son activité en 2020, Wingly annonce une hausse de 20% de ses heures de vol sur l’ensemble de l’année par rapport à 2019 et un bond de 80%, au coeur de la saison, entre juin et août. « En 2021, ça repart très fort », affirme Bertrand Joab-Cornu, co-fondateur de la plate-forme de coavionnage qui emploie aujourd’hui 25 salariés.
Le site revendique 360.000 passagers et 20.000 pilotes. Ils sont inscrits, mais n’ont pas encore forcément volé. Sur les 12 derniers mois, Wingly comptabilise au total 2.000 pilotes actifs en Allemagne (environ 700), en France (600), en Grande-Bretagne (200), en Suisse (80) et dans divers autres pays européens. « Les aéro-clubs représentent 60% des heures de vol ». Dans le monde associatif, on ne parle pas de coavionnage, mais de « vol à partage de frais élargi ».
173 aéro-clubs affiliés à la Fédération française aéronautique se sont ouverts à cette activité. Ils ont autorisé 550 pilotes licenciés à la pratiquer sur leurs avions. Une partie des 25 salariés de Wingly ont pour mission d’accompagner les aéro-clubs dans la mise en place des vols à partage de frais élargi. Ils sont 3 en France, 2 en Allemagne et 2 également en Grande-Bretagne, uniquement pour répondre aux questions des pilotes, ainsi que du public désireux de faire un vol.
En 2020, Wingly a lancé une nouvelle offre à destination des sociétés commerciales de l’aviation générale qui possèdent les certificats de transporteurs aériens, qui peuvent donc faire des vols commerciaux. Wingly a acquis le statut d’agence de voyage. Wingly Pro s’adresse donc aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels, qui ont besoin de se déplacer.
Dans les faits, ce sont les sociétés d’hélicoptères qui ont tiré le mieux parti de cette nouvelle formule. Elles y trouvent un canal inespéré pour vendre des vols touristiques. En Grande-Bretagne le succès est foudroyant. En un an, Wingly Pro s’est déjà accaparé 15% du marché. Bertrand Joab-Cornu est persuadé qu’en France, 2021 sera l’année du décollage. La plateforme vient de signer avec Azur Hélicoptère qui exploite une flotte de 80 hélicoptères, et avec Jet Systems qui opère sur la côte Atlantique.
Si Wingly Pro est un succès commercial, il n’est pas celui qui était escompté. Wingly en a tiré les enseignements. En même temps qu’il pousse Wingly Pro sur le marché européen des vols de loisirs en hélicoptères, il lance une offre plus ciblée à l’attention de l’aviation d’affaires baptisée Wingly Jet.
L’idée à terme est de mettre en relation des passagers avec des compagnies qui ont des places disponibles. L’objectif est d’élargir la clientèle en proposant des tarifs réduits grâce à un meilleur remplissage des avions. Wingly maîtrise l’outil informatique. Pour amorcer la pompe, il a choisi de mettre en avant des liaisons sur lesquelles il existe déjà un trafic important comme Genève-Saint Tropez, Genève-Deauville ou encore Genève-Bergerac. Wingly va plus loin encore en programmant quatre allers-retours par semaine sur ces axes. Son statut d’agent de voyage le lui autorise. « Le challenge est de remplir les avions au retour aussi », résume le co-fondateur de Wingly. La conjoncture du transport aérien pourrait aider au lancement de cette nouvelle facette de l’activité de Wingly.
« Wingly Jet se concentrera tout d’abord sur le lancement de trajet opérés avec des partenaires commerciaux certifiés, avec des propositions de vols depuis Genève et Brest, et des ouvertures prévues à Londres très bientôt et en Allemagne dans le courant de l’année.« , explique Bertrand Joab-Cornu. A terme, c’est le modèle d’achat d’un vol en jet privé que Wingly veut remettre en question, « en passant d’une réservation d’un avion entier à celui d’un siège individuel« . Il vise un prix par siège compris entre 450 et 800 € pour un vol de moins de deux heures, au lieu d’un budget aux alentours de 3.000 € pour réserver l’avion entier. On parle ici de King Air 200 ou de PC-12.
« L’offre de vol classique des jets privés (avions complets, aller-retours…) n’a plus raison d’être aujourd’hui. C’est pourquoi Wingly Jet veut révolutionner le marché, après y avoir identifié une belle opportunité de croissance, tout en répondant aux besoins de ses passagers.« , explique Emeric de Waziers, l’autre cofondateur de Wingly. Depuis 2015, Bertrand et Emeric ont toujours tenu leurs promesses…
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