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Aviation Générale

Wingly et la FFA sur la même fréquence

Published by
Gil Roy

La Fédération Française Aéronautique et la plate-forme de coavionnage Wingly renouvellent leur partenariat pour la pratique des « vols en partage de frais élargi » au sein des aéro-clubs. 2.535 heures de vol ont été réalisées en 2019 par les clubs dans le cadre de ce partenariat.

Selon que vous serez affilié ou non à la FFA, vous parlerez de « vol en partage de frais élargi » ou plus simplement de « coavionnage ». Cette précaution sémantique étant posée, force est de constater que la FFA et Wingly parlent désormais le même langage et que l’activité se développe bien, tant d’un point de vue quantitatif, que qualitatif. Et c’est cela le plus important.

La FFA a donné le feu vert à la pratique du « vol en partage de frais élargi » en 2018 en signant un partenariat avec Wingly. Au vu du bilan de deux années de pratique, elle vient de le renouveler. En 2019, les 148 clubs qui ont fait le choix d’autoriser le « vol en partage de frais élargi » ont réalisé 2.535 heures de vol en un peu plus de 2.000 vols et ont accueilli 3.647 passagers. « 405.600 € ont été injectés dans les clubs affiliés à la FFA en 2019 », affirme Wingly.

« Les retours que nous recevons des présidents de clubs impliqués dans cette démarche sont positifs. », affirme Jean-Luc Charron, président de la Fédération Française Aéronautique qui précise : « Encore une fois, c’est la liberté de chaque club d’utiliser (ou pas !) cette plateforme qui a été la seule à comprendre et à intégrer les spécificités de notre fédération, si bien que chaque club peut adopter ses propres règles pour ouvrir à ses adhérents l’accès à la plateforme. » C’est effectivement l’intérêt et la force de ce partenariat. Les aéro-clubs évoluent dans un cadre sécurisant pensé par Wingly et la FFA, mais ils ont toute latitude pour l’adapter à leurs spécificités et à leur environnement. Chacun peut par exemple définir ses propres critères auxquels doivent satisfaire ses membres désireux de pratiquer le coavionnage ou plus exactement, le « vol en partage de frais élargi ».

La FFA et Wingly se sont mis d’accord sur la nécessité d’une identification des pilotes éligibles aux vols à partage de frais élargi par le président et le chef pilote de l’aéroclub. « Cette identification prend en compte de critères basés essentiellement sur des facteurs humains. Elle permet aux dirigeants des aéroclubs de valider les pilotes pouvant proposer des vols à frais partagés élargis. » Par ailleurs, le partenariat instaure une licence « plaisir du vol » pour les passagers réservant des vols sur Wingly sur des avions des aéroclubs fédéraux. « Cette licence permettra d’être en conformité des exigences imposées par le statut associatif de l’aéroclub. »

Il a fallu du temps et des négociations pour en arriver là. Mais ce temps a été bien utilisé par les deux parties, ce qui a permis de mettre en place des bases apparemment solides.

Si l’activité monte en puissance dans les aéro-clubs français qui sont de plus en nombreux à franchir le pas, elle explose littéralement pour Wingly qui a vu en 2019 sont nombre de passagers multipliés par 3,4 pour atteindre 13.698 sur l’ensemble de l’Europe dont 6.125 en France (dont 3.647 en aéro-clubs) et 4.908 en Allemagne. A l’occasion de Noël 2019 et du Black Friday, Wingly a vendu pour 450.000 euros de cartes cadeau qui devraient retomber en pluie fine sur les aéro-clubs français dès le printemps venu.

Gil Roy

 

 

 

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Gil Roy

Gil Roy a fondé Aerobuzz.fr en 2009. Journaliste professionnel depuis 1981, son expertise dans les domaines de l’aviation générale, du transport aérien et des problématiques du développement durable est reconnue. Il est le rédacteur en chef d’Aerobuzz et l’auteur de 7 livres. Gil Roy a reçu le Prix littéraire de l'Aéro-Club de France. Il est titulaire de la Médaille de l'Aéronautique.

View Comments

  • Il ne faut pas oublier que certains en profitent pour vendre des vols touristiques alors que des entreprises ont un CTA.
    Pilotes professionnels entretien agréé impôts.....

    • Cela me semble impossible avec le système Wingly puisque le pilote ne reçoit pas d'argent directement de son passager.

  • Bien sûr le partage de frais a un côté indiscutablement attrayant. Néanmoins dans une société toujours plus judiciarisée, ne tentons pas le diable... cf la triste aventure de notre collègue sur un glacier outre frontières.
    Signé un vieux conducteur d'avion trouillard :-)

  • Ça a l'air intéressant, mais c'est juste incompréhensible ? ... même pour un ancien pilote qui aimerait bien voler à nouveau même en passager ? ...
    Messieurs les journalistes ce ne serait pas idiot d'expliquer ce que fait Wingly ?
    Et la différence entre « le vol en partage de frais élargi » et le co-avionage ?

    Quand aux Impots, que personne ne s'inquiète ils arriveront bien à temps.
    Il n'existe aucune exception dans cette pauvre France. C'est d'ailleurs le seul service public qui fonctionne à peu près correctement (sauf si on parle de rendement par salarié) ...

  • En tant que pratiquant l'avion depuis 35 année en tant que pilote privé et en aillant fait beaucoup de nav , je pense que notre avion de club est et doit rester du loisir .
    Du vol de beau temps sans impératif .
    On est pas des pro avec des avions super puissant et super équipé ,faut pas tout mélanger pour une histoire de fric .
    Restons dans notre domaine du vol de baptême de l'air et de Tite ballade entre pote ou amis du dimanche après midi .

  • Une association qui devient une société de transport aérien, mais a quel moment les services des impôts va enfin mettre leur nez dans ses usines de détournement de taxe et impôt que sont en train de devenir les AC. Je constate que se détournement financier se fait avec le soutien de Bercy car cette administration n'applique et ne contrôle pas ses propres règles qu'elle impose au autre et en premier lieu pour la TVA.

  • Bonjour, quelle différence entre wingly et coavmi et autres plateformes de coavionnage? Les « spécificités » mises en avant pour wingly ne peuvent pas être similaires pour les autres plateformes ?

      • Du point de vue qui nous intéresse, aucune différence, pour autant Jean Luc Charron dit: « cette plateforme qui a été la seule à comprendre et à intégrer les spécificités de notre fédération ».

        Il aurait été intéressant de savoir pourquoi. Je pense.

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