Le constructeur français de drone Xamen, le spécialiste mondial des interventions en atmosphère potentiellement explosive, vient de décrocher un contrat de 0,6 M€ au Mexique. D’autres se profilent dans le Golfe. Pendant que le marché Oil&Gas tournait au ralenti, la société paloise a fait voler son drone 4-8X Dual Atex dans les endroits les plus dangereux de la planète.
Philippe Barthomeuf nous pardonnera ce jeu de mot facile… Il a créé Xamen, sa société de construction de drone, en 2012. Peu d’acteurs de cette époque pionnière existent encore, ou ont su préserver leur indépendance jusqu’à aujourd’hui. S’il est de ceux-là, c’est parce qu’il s’est positionné sur un segment de marché pointu et qu’il a su aussi trouver les moyens financiers de pouvoir attendre.
Xamen est la seule société au monde à construire et opérer des machines capables d’évoluer en atmosphères explosives, autrement dit les seuls drones qualifiés Atex. L’avantage est évident. D’abord parce que cette solution permet d’éviter d’exposer des hommes à un environnement dangereux. Elle est ensuite facile à déployer. Xamen en a notamment fait la brillante démonstration, en mars 2016, en intervenant, en mer, sur un méthanier de la compagnie Maersk. Le drone utilisé était l’octocopter 4-8X Dual Atex développé dans son atelier de Pau.
En l’espace de très peu d’années, Xamen s’est fait un nom en offrant un service unique aux opérateurs du marché Oil & Gas, au moment où le secteur a connu l’un des coups d’arrêt les plus brutaux de son histoire. Philippe Barthomeuf n’a pas baissé les bras pour autant. Il a « arpenté la planète » pour démontrer l’efficacité de son système. « Ce ne sont pas moins d’une quinzaine de pays que nous avons visités de la Belgique au Kazakhstan en passant par l’Ecosse, Oman, l’Espagne, le Mexique, le Danemark, les Emirats Arabes Unis, l’Allemagne, le Luxembourg, les Etats-Unis. », résume le fondateur de Xamen.
Aujourd’hui, alors que le marché Oil & Gas semble vouloir repartir, ces deux années de travail de fond paient. Après onze mois de négociations serrées, le constructeur de Pau, vient de signer avec la société QuadNrg, basée au Mexique, un contrat de distribution exclusive des produits Xamen. Il a vendu une dizaine de systèmes pour un montant de 600.000 euros. A l’échelle du drone, on peut parler de contrat historique sans tomber pour autant dans l’excès…
Un premier drone ATEX sera livré dans quelques jours et les télépilotes mexicains seront formés aux standards requis. « Au Mexique, seuls les télépilotes mexicains peuvent opérer des drones », précise Philippe Barthomeuf. « Ce contrat est une formidable opportunité de développer notre société à l’International. Une compagnie du Moyen-Orient souhaite emboiter le pas de la compagnie mexicaine ».
Même si des contacts ont été pris avec des grands groupes industriels français, Xamen continue de miser sur l’international pour se développer. En mettant en place rapidement un cadre réglementaire, la DGAC a permis à la filière française du drone, d’émerger, et aux champions français, grâce à leur agilité et leur savoir-faire, de devenir des acteurs de premier plan à l’échelle mondiale, bien que leur marché domestique demeure embryonnaire. C’est aussi cela la réalité du drone…
Gil Roy
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