Publicité
Aviation d'Affaires – brèves

Le NTSB met hors de cause les winglets actifs de Tamarack dans l’accident d’un Cessna Citation

Published by
Fabrice Morlon

En 2018, un Cessna Citation équipé du système de winglets actifs de Tamarack, ATLAS, s’est écrasé après une perte de contrôle en vol. Le NTSB avait alors conclu dans son rapport à un dysfonctionnement du système. Après avoir rouvert l’enquête, le NTSB fait machine arrière et met hors de cause les winglets de Tamarack.

Fait rarissime et peut-être même unique, le bureau nord-américain d’enquêtes et d’analyses sur les accidents de l’aviation civile vient de faire machine-arrière sur les conclusions d’un rapport publié en 2022.

En janvier 2018, un Cessna Citation CJ2 effectue un vol IFR entre Indiana et Chicago. Le pilote perd le contrôle en vol et ne peut récupérer l’avion qui s’écrase peu après dans la région de Memphis. En 2021, le NTSB conclue son rapport d’enquête en mettant en cause le dysfonctionnement de l’un des winglets actifs conçus par Tamarck et dont le CJ2 a été pourvu en retrofit.

D’après le rapport du NTSB, le déploiement non contrôlé et asymétrique de la surface active du winglet gauche aurait provoqué un moment de roulis de l’avion sur la gauche, que le pilote n’aurait pu récupérer. La FAA a alors interdit de vol les avions équipés du système de Tamarack. Le fabricant des winglets a protesté auprès du NTSB à la suite de la publication du rapport, tant et si bien que le bureau d’enquêtes à rouvert le dossier.

Après de nouvelles analyses, les enquêteurs du NTSB sont finalement revenus sur les conclusions du rapport en mettant hors de cause les winglets. Le NTSB conclue que « les circonstances de l’accident sont compatibles avec un mouvement de roulis à gauche qui a commencé pour des raisons qui n’ont pas pu être déterminées sur la base des preuves disponibles. (…) la vitesse de roulis n’a probablement pas été détectée par le pilote, principalement parce que l’attention du pilote était dirigée vers une liste de vérifications et des communications avec un contrôleur, l’absence d’horizon visible parce que l’avion était dans les nuages, et l’enclenchement du pilote automatique. Après la déconnexion du pilote automatique, le pilote a été surpris de manière audible et n’a pas réduit la puissance du moteur ni déployé les aérofreins. Le pilote n’a pas pu reprendre le contrôle de l’appareil avant la collision avec le relief. »

Publicité
Fabrice Morlon

Pilote professionnel, Fabrice Morlon a rejoint la rédaction d’Aerobuzz, début 2013. Passionné d'aviation sous toutes ses formes, il a collaboré à plusieurs médias aéronautiques et publié une dizaine d'ouvrages, notamment sur l'aviation militaire.

View Comments

Recent Posts

REX – Le piège de l’atterrissage en patrouille pour un hélicoptère militaire

Un hélicoptère Fennec de l'armée de l'Air et de l'Espace connait un atterrissage dur au… Read More

18 janvier 2025

Premier lancement réussi pour le New Glenn de Blue Origin

New Glenn, le lanceur géant partiellement réutilisable de Jeff Bezos et Blue Origin, a finalement… Read More

17 janvier 2025

Lockheed Martin livre 10 S-70i Black Hawk aux Philippines

Lockheed Martin a livré 10 hélicoptères S-70i Black Hawk en 2024 au ministère philippin de… Read More

17 janvier 2025

Honeywell en route vers l’IA et le vol autonome

Honeywell et NXP Semiconductors N.V. ont annoncé au CES 2025 de Las Vegas (7-10 janvier… Read More

17 janvier 2025

Air India Aviation Academy commande 93 monomoteurs Piper Archer DX

La compagnie aérienne nationale Air India veut "anticiper une pénurie de pilotes". Pour se préparer,… Read More

17 janvier 2025

Hartzell obtient un STC pour sa nouvelle hélice Carbon Voyager

Hartzell Propeller a commercialisé l'hélice tripale Voyager, en aluminium, en 2019. Spécialement conçue pour les… Read More

17 janvier 2025
Publicité