Le Conseil d’Etat vient d’annuler les conditions imposées par la DGAC aux pratiquants du coavionnage. Les plates-formes de coavionnage parlent de « jour historique ».
Pour les deux plates-formes françaises de coavionnage, Wingly et Coavmi, la décision du Conseil d’Etat en date du 22 juin 2017 est accueillie comme une victoire, même si le mérite en revient à un pilote privé français, qui a titre individuel, a déposé un recours. Les restrictions imposées par la DGAC depuis le 22 août 2016 sont annulées.
Nous reviendrons prochainement sur ce sujet, le temps de recueillir l’avis des uns et des autres, celui des plates-formes de coavionnage qui pour il s’agit « d’un jour historique », mais aussi celui de la DGAC, qui vient d’être désavouée, ou encore celui de la FFA qui assouplit sa position sur le sujet. A suivre…
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J'habite dans une maison volontairement éloignée des grands axes routiers pour retrouver un peu de calme. Depuis quelques temps les passages des avions de tourisme se multiplient au dessus de ma tête. Cinq ou six vols pendant une journée, c'était tolérable. Quand ça approche de la centaine, ça ne l'est plus. Un seul de ces appareils suffit à causer des nuisances sonores sur des km alentour et perturbe des dizaines de milliers de personnes au sol qui n'ont rien demandé à personne! Le passage de cette autorisation est un scandale! Preuve une fois de plus que nos politiques sont désormais aux ordres des intérêts privés de quelques uns...
L'actu nous rappelle que nous sommes face aux enjeux qui prêtent à discussion dans ces colonnes : bruit, sécurité, cout de l'heure de vol,...
Sans solutions efficaces nous allons vite nous retrouver face à plusieurs impasses.
Alors la vieille aviation doit se renouveler même si les voisins tolèrent plus facilement 1h de tondeuse que quelques secondes d'une aéroplane, qu'ils préfèrent le voisinage de batiments à celui d'un champ d'aviation... Cela laisse rêveur, je rêvais de voler aujourd'hui je rêve de tranquilité, de ne pas être classé comme un parvenu qu'il faut stigmtiser comme un individu intolérable !
Alors, oui pour la subtilité, les actions collectives et la cohésion entre les différentes aviations.
Quid des questions d'avions électriques ? Des chamailleries au bar de l'escadrille ?
@B_Gimbal nous dit qu'il faut être vigilants, je le crois réaliste !
Happy landings
- Plaisancier, je cherche à amortir mon bateau, voire à en acquérir un autre, plus grand. Comme je n'en ai pas les moyens, je pense comme beaucoup d'autres à embarquer des vacanciers qui se désolent des contraintes imposées par les loueurs pro ou semi-pro de bateaux, de chambres d'hôtes ou d'hôtels (dates, délais, prix). Illégal ? Aujourd'hui, oui.
Demain, ce ne sera sans doute plus le cas, vu l'évolution libérale. Mais aujourd'hui, atteinte à la liberté ? Quelle blague ! Entrave à la croissance "nouvelle" ? A voir mais qui fera le bilan global ?
- Pilote amateur, j'ai du mal à accumuler 25h/an pour être agréé "vols découverte". Avec le "partage de frais ", je pourrai y parvenir plus facilement et même pouvoir viser l'achat d'un avion à exploiter ou co-exploiter, éventuellement en recrutant d'autres pilotes, plus ou moins "masqués". Dans mon club, les pilotes les plus modestes, eux, continueront à ramer.
Les skippers et les guides partagent une passion et en tirent revenu mais, au moins, en mer et en montagne, on ne nage pas dans l'hypocrisie des plate-formes payantes qui parlent de sécurité la main sur le coeur et exhibent une charte à la place d'un contrat.
Pourquoi mettre en avant le partage, la passion et toutes ces choses vertueuses et n'évoquer que discrètement le "business plan". Pourquoi ne pas assumer carrément la dominante lucrative de ce co-avionnage ? Euh, pardon, ce "partage" de frais, de passion, etc ? ;-)
Quant à l'EASA, elle se montre égale à elle-même.
Avec des raisonnements pareils faits pour des gens "argentés", nul doute que "le commerce tuerait le commerce" : Sauf que les pilotes honnêtes existent, qui partagent équitablement les frais avec d'autres pour pouvoir continuer à voler, à faire découvrir les sports aériens et, au final, à progresser... donc en faisant voler des avions qui s'achètent, s'entretiennent, se garent dans des hangars de clubs, etc. En résumé, le commerce vu par des gens modestes, intelligents, amicaux et qui ont le fameux "esprit Club" que certains sembleraient avoir totalement perdu de vue. Le commerce à outrance tue le commerce et la décision du C. E. est sans appel: Bravo.
Voilà un débat particulièrement épineux dont les fondations se trouvent principalement dans la gestion du risque.
Pour atteindre définitivement le risque zéro, il faudrait purement et simplement interdire l'aviation de loisir!
Sans aller jusque là, si l'on accepte et gère ce facteur risque, plus les contraintes sont lourdes pour approcher le risque zéro, plus les vols sont onéreux et par conséquence direct, moins les pilotes accumulent les heures de vols et donc de l'expérience. C'est un non sens car le facteur humain est le facteur primordial dans l'accidentologie aérienne.
C'est ainsi que les ULMistes totaliseraient en moyenne 4 fois plus d'heure de vol que les pilotes avion. Ce qu'ils perdent en encadrement et règlements de protection est compensé par l'expérience et au final, les statistiques de survie par rapport aux nombre d'heure en l'air est nettement plus favorable aux ULM tout en gagnant en plaisir.
Ce n'est pas un paradoxe, c'est le résultat de la dictature bureaucrate de notre époque (bientôt révolue) convaincue de maitriser tous les risques à coup de textes et d'interdictions en oubliant délibérément que c'est avant tout en permettant aux pilotes d'acquérir de l'expérience que l'on limitera les risques.
Mais cette politique ne rentre semble-t-il pas dans leur schéma étroit.
Que l'on vole seul ou avec un passager payant ou gratuit ne changera rien à ce problème.
Plus les pilotes voleront, plus ils seront fiables.
J'ai pratiqué l'aviation d'Aéroclub il fut un temps . Bien plus jeune et donc inconscient .
On pourrait comparer cela à monter sur un toit pour remettre deux tuiles au faitage . Pourquoi se casser la tête à s'annacher comme pour monter le mont blanc . Pourtant tomber de 10 mètres à le meme résultat . D'un Toit , en montagne , ou de t'on bel Avion que tu chéris plus que ta femme quelques fois surtout si elle n'est plus très jeune. J'aimerai reprendre les vols , mais mes critères se sont plus les mêmes aujourd'hui qu'il y a 20 ans . Et pour mon sentiments sur le covoiturage , Pardon coavionnage . Avant de prendre et de faire monter des gens de ma famille ou lambda .J'y réfléchirai à plus d'une fois . Dans la vie c'est comme tout , ou vous etes un spécialiste dans votre activité ( et m^me les accidents arrivent quand m^me, ou alors vous etes le bricoleu de service qui à la tchache avec l'inconscience qui va avec . Et la je dis DANGER M^me des pilotes chevronnés se laisse avoir . Des exemples il y en a tous les jours , Récemment aux USA 2 morts sur ce petit avion concus par des pros( L ' ICON 5) et pilotes de l'US Air force pour certains , ce sont plantés . Alors un Péquin pilote privé qui fait du coaviontruc avec 30 heures de vols sous les cuisses . je fuis à grandes enjambées.. Un corbeau qui passe devant l'hélice . et patatrac . Paté pour tout le monde. C'était juste la faute du Corbeau . Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place.
La charte publiée par l'EASA mentionne clairement : " a charter has been developed with web-providers. They shall inform passengers of the decreased safety level (factor 1000 comparatively to CAT)".
Il est tout de même étonnant, et ennuyeux que les sites de co-avionnage n'indiquent pas clairement aux passagers que le transport proposé, est d'un niveau de sécurité très inférieur au transport public officiel. Serait-ce une tromperie ? Une omission volontaire ? Les passagers apprécieraient sûrement de le savoir.
Lecteurs, vous n'allez pas aimer ...
De tous ces commentaires il ressort deux traits majeurs :
• le niveau de compétence
• la responsabilité
Premier point : grâce au co-avionnage les pilotes vont améliorer, élever leur niveau de compétence.
C'est incontestable.
Serait-ce à dire qu'en l'état il n'est pas encore celui qu'il faudrait ?
Est-ce qu'un auto-jugement - "je suis capable et c'est incontestable puisque c'est moi qui le dit" - est acceptable pour le passager/client ignorant des choses de l'air ?...
Deuxième point : la responsabilité est évacuée au prétexte du progrès (avant-gardisme contre sclérosité, numérique contre classicisme, j'oserai "en marche" (!) contre immobilisme, etc).
Cette responsabilité qui devrait être élevée au plus haut niveau de toutes les facettes de la vie du pilote, qui va, au fond, l'assumer : le président de l'association (et aussi le chef-pilote qui connait bien les compétences réelles de chacune de ses ouailles) ... et les pilotes propriétaires de leurs avions.
Allez visiter, et surtout bien lire, mais avec la plus grande attention! le concept de Wingly et Coavmi.. et vous en déduirez que les commentaires de Mc Manus sont la vérité. Une vérité malheureusement porteuse de mauvaises augures... .
Bonjour les pilotes,
Je n'aimerais pas être un passager lambda...
A vous lire, on égrène un à un l'opposé de tous les principes qui prévalent dans les instances de tutelles et administration de l'aviation de loisirs.
Le pilotage serait pour vous hasardeux, approximatif, marqué par l'incompétence... beau programme en face de l'engagement de la fédération. Des bénévoles motivés prennent de leur temps pour représenter et encourager la 1ere nation européenne des PPL vers davantage de sécurité, de prévention, de développement serein...
Tous les arguments semblent relever du bar de l'escadrille, très tard dans la soirée, ayant bien en tête les clichés très journalistique (faits divers).
Si votre état d'esprit est celui-ci, alors oui, n'essayez pas le partage de vols. Pas même avec vos proches. Qui a pris le temps de regarder les statistiques ? Au nom de quelle expertise souhaitez-vous effrayer le grand public ?
On imagine, on projette, on taxe,... On va tous mourir ! (Enfin pas tout de suite pour ma part)
Uber, Blablacar et d'autres rendent des services que seuls les taxis n'étaient en mesure de fournir. Ces derniers auraient pu développer un service identique si... s'il n'avaient pas un regard de taxi, mais celui d'un passager.
Alors si vous, pilotes, n'êtes pas sûrs de vous, volez seuls, ou ne volez pas. Le danger c'est votre angoisse, mais pas la présence ou non d'un passager, fut-il proche ou pas...
Le co-avionnage est naissant, comme Les Santos Dumont ou d'autres ont découvert les exigences du vol, nous apprendrons comment partager (optimiser intelligemment l'usage de nos machines) et vulgariser notre passion.
Finalement les arguments des contempteurs du coavionnage sont clairs : c'est l'idée même qu'on puisse voler dans un monomoteur piloté par un pilote privé qui leur est insupportable :-)
Les contempteurs n'ont comme cible que les fossoyeurs de l'aviation légère, ces sites qui détournent les prérogatives du PPL et du vol de loisirs, pour inventer un mode de transport public au rabais et s'engraisser au passage. Aucun doute sur l'issue française de votre piètre imagination : les rares propriétaires qui s'adonneront à ce nouveau sport finiront tôt ou tard par en payer le prix fort. Vous êtes en fait à la traîne d'AirBnb, de BlaBlaCar et d'Uber, et avez choisi la pâle copie pour tenter de briller. On ne partage pas un aéronef ni vend des sièges comme on le fait avec un canapé lit, une banquette arrière de voiture, ou un appartement vide.
De toute façon, en France au rythme actuel et sans changement d'état d'esprit , dans 15 ans l'aviation légère est morte (et sans doute l'aviation commerciale sous pavillon national aussi aussi d'ailleurs). il faudra aller voler dans d'autres pays à l'esprit plus ouvert. Avec l'état d'esprit actuel, l'aéropostale et l'aviation tout court n'aurai jamais pût voir le jour ici. C'est triste de voir où on en est rendu et y a vraiment des baffes qui se perdent.
Les sites de co-avionnage vendent du transport au rabais. Sous couvert de dynamiser, démocratiser, relancer l'aviation légère... De belles paroles éhontées. Rien de plus. Le tout sur le dos des passagers qui pensent avoir les mêmes garanties de sécurité et de résultat qu'en utilisant le TGV ou la ligne aérienne. Un joli amalgame fait par des start-up en mal d'imagination. Indiquez clairement sur chaque annonce les chiffres d'accidentologie de l'aviation légère (que j'ai pratiquée avec bonheur et en conscience pendant 30 ans), indiquez clairement sur chaque annonce que vos pilotes emmèneront leurs passagers pour améliorer leur expérience. Ayez cette franchise et cette honnêteté et cessez de vendre du rêve qui tournera au cauchemar au moindre pépin (et non, je ne le souhaite pas).