Décès de Christian Martin, fondateur d’Aérorétro

Il aurait eu 78 ans le 10 septembre prochain. Christian Martin, « père » fondateur d’Aérorétro s’est éteint  dans la nuit du 16 Août dernier. Un dernier hommage lui a été rendu hier par la communauté des aviateurs sous les hangars de l’aérodrome de Saint Rambert d’Albon, qui abrite la seconde collection d’avions de collection de l’hexagone ; un lieu  qu’il a créé en 1975 avec une bande de copains et qu’il n’a cessé de développer depuis (voir l’article).

Christian Martin, Officier Contrôleur de la Navigation Aérienne et pilote privé, affecté au début de sa carrière  au CCR Nord, est nommé Outre Mer après quelques années de pratique à Athis Mons. Il officie  à Djibouti notamment de 1963 à 1965 et c’est là qu’entre deux prises de service, lors d’un vol de loisir, il réussit l’exploit de poser son Cessna 185 moteur en feu sur une plage, sans casse mais non sans dextérité, augurant déjà la qualité de son pilotage, que tous les hommages rendus hier ont rappelé. Un continent et un océan séparent  Djibouti à la Guyane mais la soif d’exotisme chevillée au corps,  c’est en octobre 1965, qu’il débarque en famille  à Cayenne sur l’aéroport de Rochambeau où il restera 5 années, avant de rejoindre la Métropole en 1970. Cinq années durant, il officiera sur l’aéroport de Lyon Bron tout en travaillant sur les circuits du futur aéroport international de Lyon-Satolas, qu’il rejoindra comme chef de quart  dès son ouverture, au printemps 1975. Il y restera jusqu’à sa retraite, plus de 30 ans après sa prise de fonction.

C’est aussi à cette époque qu’Aérorétro verra le jour. C’est sur ce terrain que Christian, l’âme de l’association,  en dehors de son activité professionnelle, passera la presque totalité de son temps à bichonner la collection et transmettre son  expérience aux plus jeunes. Egalement instructeur à l’Aéroclub d’Annonay et de la Vallée du Rhône, les centaines élèves qu’il a formés reconnaissent unanimement ses qualités pédagogiques.

Avec la disparition de Christian Martin, c’est une page qui se tourne. Celle d’une époque où quelques pionniers, sur les traces de Jean Salis, se sont donnés pour mission de préserver le patrimoine aéronautique et le maintenir vivant. Ph.C