Garmin vient de présenter son nouveau système baptisé Autoland permettant l’atterrissage d’un avion équipé de la suite avionique G3000, sans intervention humaine et de manière totalement autonome. Les premières applications sont annoncées sur le monoturbopropulseur M600 de Piper et sur le monoréacteur Vision Jet SF50 de Cirrus Aircraft.
Couplé au pilote automatique, Autoland, développé par Garmin, consiste en un dispositif d’urgence permettant à l’aéronef qui en est équipé de négocier un atterrissage de manière totalement automatique. Par simple pression d’un bouton en cabine ou depuis le cockpit, le système peut être activé par les passagers ou le pilote, si ce dernier est dans l’incapacité de piloter.
Autoland prend en compte plusieurs dizaines de paramètres choix de l’aérodrome de déroutement en fonction de la quantité de carburant, calcul du plan de vol, exécution des check-list, détection des obstacles, choix de la piste selon la force et la direction du vent, les conditions météorologiques. dans le but de ramener au sol l’avion en toute sécurité. Le dispositif communique également avec le contrôle aérien en donnant des informations simples sur ses intentions. Autoland est capable de donner des codes transpondeur et d’indiquer le circuit d’approche emprunté, en particuliers. Il informe aussi les passagers, à la fois en leur donnant les instructions d’urgence pour l’atterrissage mais également sur le déroulé du vol : timing, temps de vol restant. Une fois le posé des roues sur la piste, Autoland stoppe l’appareil et procède à l’arrêt du moteur tout en donnant les consignes d’évacuation aux passagers.
« Autoland est prévu pour être opérationnel très prochainement, en aviation générale, sur les appareils équipés du Garmin G3000. Le Cirrus Vision Jet ainsi que le Piper M600 SLS en seront équipés les premiers » précise Phil Straub, le directeur général de Garmin.
En mai 2019, sous l’impulsion de Diamond, une équipe de l’Université technique de Munich a réalisé un essai concluant d’atterrissage entièrement automatique sur un DA42 sur l’aérodrome de Wiener-Neustadt. Grâce à l’installation à bord de caméras, d’un système GPS, ainsi que d’un logiciel de traitement d’images, l’avion a pu négocier un atterrissage sans intervention de la part du pilote.
Jean-François Bourgain
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Etonnant que le TBM ne fasse pas partie des plateformes ciblées pour les premiers déploiements !
En connait-on la raison ?
Il me semblais pourtant bien positionné pour aller loin dans l'exploitation des "automatismes de sauvegarde".