Réunie en congrès, les 25 et 26 mars 2017 à Poitiers, la Fédération française aéronautique a logiquement élu à sa tête Jean-Luc Charron, un visionnaire pragmatique.
Ces dernières années, Jean-Luc Charron a tenu les cordons de la bourse de la FFA. L’ancien trésorier est une bête de scène. Sa présentation du bilan financier était attendue avec impatience à chaque assemblée générale. Il est aussi un homme de conviction et d’action. Il l’a démontré avec l’organisation des championnats du monde de voltige, à Châteauroux en 2015. A la tête de son commando, il a réussi à attirer plus de 100.000 spectateurs et à faire de cette compétition jusque-là réservée à une poignée de connaisseurs, une grande fête aéronautique populaire.
Jean-Luc Charron est aussi le porteur du programme « l’aéro-club du futur » lancé en 2011. Il s’agit là d’un vrai projet politique, au sens le plus noble du terme, destiné à donner un second souffle à l’esprit associatif qui anime les 600 aéro-clubs français. Cet ambitieux mouvement a été marqué par un état des lieux concret qui a fait prendre conscience à chacun de la complexité du problème, autant sociologique que technique.
L’avion électrique est une piste de réflexion. Depuis 2014, la FFA l’étudie. D’ici quelques mois devrait débuter à Toussus-le-Noble une expérimentation en vraie grandeur. C’est un des dossiers que porte Jean-Luc Charron. Le pragmatisme qui caractérise chacune de ses démarches, a permis de réunir autour d’une même table toutes les parties-prenantes et surtout de les convaincre d’abandonner leurs aprioris pour tenter d’étudier concrètement la faisabilité. Rien de plus, mais c’est déjà tout !
Au-delà de l’avion électrique, c’est un président qui a un projet d’avenir pour l’aviation de loisirsSelon la FFA, « Le nouveau Président a une feuille de route très claire : la poursuite des actions engagées et relever dans un avenir proche deux grands challenges. Le premier challenge consiste à assurer le maintien des activités des aéroclubs dans les meilleures conditions possibles en préservant la diversité de ces activités (formation, sports, jeunes, BIA, etc.) et l’intensité de notre maillage : « penser global et agir local ». Le deuxième challenge concerne la mise en œuvre des thématiques de l’aéroclub du futur : mutualisation élargie, renouvellement de la flotte, transition énergétique, réaffirmation de notre légitimité etc. » , que les aéro-clubs français ont élu. Pour sa part, Jean-Michel Ozoux, le président sortant, demeure délégué général du CNFAS. Conseil National des Fédération Aéronautiques et Sportives qui regroupe neuf fédérations aéronautiques et sportives.
Gil Roy
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Courage à vous .
Bravo ! Pour deux (très importantes) raisons.
L'heure est à l'innovation, aux changement de modèles, tant du point de vue technique qu'économique. Production additive, drones, virtualisation, web,... changent et changeront encore le fond et la forme de nos passions.
Une structure qui porte l'animation de la première communauté de pilotes européens et tant de faits d'histoire pourrait porter sa politique vers la sécurisation, l'attentisme.
L'équipe ne donne aucun de ces signes.
Bravo et bons vents, l’histoire continue, avec l'esprit des pionniers : il y a des risques, calculés mais bien présents, sans lesquels l'Aviation perdrait sa saveur et son importance.