En route vers Ouarzazate, Sarah, Emanuelle et Sandrine, le seul équipage 100% féminin, de l'édition 2024 du rallye aérien Toulouse-Tarfaya/Cap Juby. © Air Aventures
Malgré un départ retardé d'Alicante pour cause météo, les équipages du Rallye Toulouse – Tarfaya ont accompli leur mission. Sur près de 6.000 kilomètres, aller-retour, ils ont volé, entre le 9 et le 18 mai 2024, sur les traces du Petit Prince et des pionniers des Lignes Aériennes Latécoère.
En cette année de commémoration de la disparition du pilote écrivain Antoine de Saint-Exupéry, mort le 31 juillet 1944 en mission aérienne commandée, la troisième édition du rallye aérien Toulouse – Tarfaya (9-18 mai 2024) a pris une dimension mémorielle. Saint-Ex fut, en effet, chef d’aéroplace, pendant 18 mois, à Cap Juby, l’actuelle Tarfaya, point tournant du rallye. C’est là-bas qu’il a rédigé son premier roman « Courrier Sud » en 1928. Pour tous les aviateurs, la destination relève...
Un commentaire
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Bonjour. C’est toujours avec grand plaisir de lire que des pilotes de club fassent le chemin de Compostelle des aviateurs vers le cap Juby. Car, permettez-moi de rectifier : Juby a toujours été un cap, ainsi dénommé par Gil Eanes, le premier grand navigateur à pouvoir le doubler dans sa remontée face aux vents vers son Portugal. Et c’était bien le cap qu’il nomma ainsi pour exprimer sa « jubilation », car tous les autres avant lui n’avaient pu le faire, faute d’embarcations susceptibles de naviguer au près. Et ils n’étaient jamais rentrés pour le raconter. Et, comme on ne dit pas « je vais à cap Ferrat, il vaut mieux dire « je vais au Cap Juby ». Pourquoi ? Parce que Juby, pas plus que Ferrat, n’a jamais été une ville, a contrario du Cap-Ferret qui, elle, a toujours été une agglomération. Et la mention »aujourd’hui Tarfaya » est tout aussi incorrecte, puisque le douar de Tarfaya – toujours situé près de ce cap – existait bien avant l’arrivée des aviateurs de la Ligne Latécoère. En effet, outre la vie d’Antoine de Saint-Exupéry au cap Juby durant moins de 14 mois (du 20 octobre 1927 à fin novembre – début décembre 1928) et toutes les péripéties antérieures vécues par les premiers pionniers, il convient de rappeler : alors qu’il (Donald Mackenzie, le fondateur du fort du ‘cape’ Juby) était en mission en Afrique de l’Est pour le compte de la Société contre l’esclavagisme, le régent Hamed Ben Musa Ben Hamad signait le 16 ramadan 1312, soit le 13 mars 1895, l’acte d’achat « à la North West African Company, des installations à l’endroit connu du nom de Tarfaya au cap Juby, qui est dans le pays de la tribu des Tekna » (ouvrage de MacKenzie « The Khalife of the West » 1911). Cela veut dire qu’au cap Juby n’existait que des installations pour commercer (le premier fort, construit par l’Ecossais MacKenzie) et que le douar (ville de tentes essentiellement) existait déjà en cette fin de XIXe siècle. Pour en savoir plus : « Saint-Ex au Maroc » http://www.editionslaterales.com.