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Aviation Générale – brèves

La DGAC sème à nouveau la confusion dans l’aviation de loisir

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Jérôme Bonnard

La DGAC a publié mardi 9 juin 2020 des mesures applicables à l’aviation générale « pratiquée à titre privée ou en club (ou structure similaire) » pour la phase de post-confinement. L’interdiction des vols découvertes suscite la surprise générale au sein des Fédérations…

Alors qu’elle a tardé à se positionner ses dernières semaines sur le sujet, la DGAC vient de publier des mesures destinées à l’aviation de loisir et validées dans le protocole transports. Elles sont valables jusqu’au 22 juin 2020. « C’est un très bon texte… pour le 11 mai 2020 ! » avance avec un zest d’ironie Jean-Luc Charron le Président de la FFA contacté par Aerobuzz.fr. Il faut dire que certaines règles surprennent par leur caractère visiblement « obsolète« , pour reprendre les termes de la FFPLUM, comme le respect des règles de déplacements terrestres (pour se rendre vers un terrain par exemple) alors que la barrière des 100 km a été levée… ou encore l’autorisation des vols de déplacement pour tout exploitant d’aéronef permettant l’entretien moteur et ceux pour effectuer une opération de maintenance en atelier (déjà en vigueur depuis le confinement !).

En outre, le texte confirme l’interdiction des vols découvertes et baptêmes ou emport de passagers payants que ce soit à titre privé ou en club associatif. La FFA réaffirme dans son édito du 09 juin 2020 qu’elle avait depuis la sortie du confinement « déconseillé » ces activités lucratives. Contactée par aerobuzz.fr, la FFPLUM précise qu’elle émet des doutes sur la légitimité juridique de ce texte. Elle a fait part dès le lendemain de sa mise au point dans un communiqué. Pour le président de la FFPLUM, le texte diffusé par la DGAC « arrive à contretemps », d’où le désarroi de la communauté. D’où, aussi, ce décodage des six points du communiqué des ulmistes pour tenter de rassurer les uns et de calmer les autres. JB

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Jérôme Bonnard

Journaliste polyvalent, à la fois rédacteur et vidéaste, Jérôme a couvert tous types d'actualités pour la télévision en France comme à l'étranger et a été co-finaliste du Prix Albert Londres en 2012 pour sa couverture du conflit Libyen. Il est passionné par tout ce qui vole depuis son plus jeune âge et pilote sur ULM 3 axes. Il écrit pour Aerobuzz.fr depuis 2018, et co-anime la nouvelle émission JumpSeat sur Twitch, il travaille sur des nouveaux médias et enseigne le reportage vidéo en écoles de journalisme.

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  • Pourquoi ne pas leur ecrire ? Ou les contacter par n importe quel moyen ? N y a t il pas un avocat qui pourraig leur clouer le bec le cas échéant ? 2 mois d attente pour une license verification..... Honteux. Mais pour sortir des conneries..... Je pense que c est aussi nous de réagir et d empêcher ces jean foutre de délirer.

  • De toute manière la DGAC n'est pas un Etat dans l'Etat, Non? Quoique....

    Seule référence la Loi, rien que la Loi.
    Donc, restons en aux décrets et oublions la DGAC et ses zélés fonctionnaires qui ne se sont pas encore réveillés du confinement.

  • Heureux qui construira un 4 places a l' air libre ! Comment la société va rebondir et dans ce bazar émotionnel d' après covid après des queues et doubles queues , un peu de patience encore et voilà pourquoi ça gaze !

  • La DGAC se comporte comme on le lui permet. La France est un pays dit démocratique gouvernée par un roi élu et renouvelable mais monarque tout de même. Les fonctionnaires de cette administration se sont toujours comportés comme des petits chefs remplis de suffisance et d'autorité à l'image du pays et de son système.

  • Un chef de la DAC au nord de Paris a brandi la menace d'une fermeture administrative de l'aérodrome en cas d'infraction à ces consignes (via la préfecture, vu qu'il n'a pas autorité pour le faire lui-même). Et il envoie la BGTA faire des contrôles.
    Donc les aeroclubs se sont couchés...
    Ils jouent sur le fait que tout le monde ne peut pas se permettre de faire un référé au TA...
    La médiocrité des petits chefs dans toute sa splendeur !

    • La DGAC ne fait qu'appliquer tout un tas de lois votées par les élus de la nation sous la pression de différents lobbys/courant de pensées de toute sorte. Elle fait l'interface entre ceux qui veulent voler et d'autres qui voudraient bien les en empêcher et chaque occasion est bonne. Les lois essayent de réguler tout cela, satisfaire les uns sans décevoir les autres. Si ils veulent, les fonctionnaires de la DGAC peuvent tout bloquer:il suffit d'apppliquer stricto sensus les lois ou de les interpréter à sa manière:alors plus rien n'est possible.

      • Au Raoul flingueur
        En complément à Morbier et autres.
        La DGAC ne pond pas des arrêtés qui sont du domaine règlementaire publique (ministres, préfets, maires, ...) mais rédige les textes en application de ceux-ci.
        On ne paye pas la DGAC ! C'est le BANA -- Budget Annexe de la Navigation Aérienne -- alimenté par les taxes de survol des IFR. Du moins, c'était ainsi d'un temps pas si lointain.
        Alors, les âneries entraînées par une certaine idéologie ... Pfff !

      • Un peu facile de s'exonérer de la sorte, il est vrai que pour certaines décisions qui brident notre activité de façon très discutable les responsables sont à rechercher dans d'autres ministères ou administrations. Mais il ne faut pas faire croire que la DGAC n'est qu'un bureau d'enregistrement sans autre autorité. La majorité des textes et arrêtés sont rédigés par la DGAC. Son boulot c'est de faire voler les avions en sécurité, pas de céder mollement aux lobby et courants de pensée de toutes sortes, c'est pour ça qu'on la paye !

    • Un nom, un fait, un courrier en recommandé au Directeur général de la DGAC avec copie aux Fédé, associations d'usagers, syndicats professionnels, à Aérobuzz, et à quelques autres bons journalistes au fait des questions aéronautiques.
      C'est généralement le bon moyen pour ramener à leur juste place les petits caprices de petit chefs : le périmètre de la corbeille à papier posée à coté de leur bureau.

  • Tantôt Destruction Générale de l'Aviation de Club, tantôt Développement Généreux des Aéro-Clubs. On la préfère dans ce dernier rôle, qu'elle est parfaitement capable d'assumer.
    Allez, un correctif, on oublie et on passe à autre chose !

  • Aux commentateurs non éclairés, la DGAC assure votre sécurité 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 lorsque vous prenez l’avion de ligne ou de loisir, bordel !
    Les agents de la DGAC peuvent travailler dans plusieurs entités : DSAC, DTA et DSNA. Le saviez-vous ?
    L’article est à charge dans son propos mais lorsqu’on lit le texte original sur le site de la DGAC, il y a de quoi en faire tout un foin.

    • vous voulez dire : il n y a PAS de quoi en faire tout un foin ?
      Bien évidemment, parlez de la DGAC "en general" est stupide.
      nous apprécions 99 % des controleurs, et tous les correspondants chargés de L ULM avec qui nous avons travaillés , sont à l' écoute et font le job.
      mais plus haut comme dans trop d'administrations aujourd' hui , ce foutu principe de précaution desresponsabilise complètement.
      loin du terrain, on pond des textes,mêmes pas relus par un technicien du droit ;
      et dans le cas du jour , tellement stupide dans sa traduction sur le terrain ...
      dés lundi, nous aurons une autre version . juste pénible de " dépendre" d'une autorité loin du terrain.

    • Les commentaires portent sur le délire des decisions administratives dont la DGAC comme d'autres administrations, a le secret.
      Il n'est pas question ici de sécurité des vols. Ne détournez pas la " conversation".

    • Oui, il y a plusieurs entités au sein de la DGAC.
      Et un corps aussi important ne devrait pas se permettre ce genre de communiqué incomplet :
      On y parle de tous les types de vols, sauf des vols de pur loisir : il n'est pas mentionné qu'un membre d'un club a le droit d'aller voler.
      Mais comme ça n'est pas mentionné que c'est interdit, on se dit que c'est autorisé quand-même.

      • Tout ce qui n'est pas interdit est autorisé... La DGAC : Destruction Généralisée de l'Aviation Civile.

  • Les Fédérations aéronautiques pourraient peut être se prendre en charge et écrire une petite lettre à Bruxelles pour demander aux instances européennes de considérer que l'administration française fait preuve de discrimination...

  • Soyons claire, devant l'avion, c'est avant tout anticiper, et à contrario, être dans les "chiottes", c'est subir, être derrière, les toilettes se trouvant souvent(avions un peu anciens,) à l'arrière de l'appareil.....

  • Après la pandémie COVID, la pandémie du grand n'importe quoi. Et là, pas de bol, la DGAC France brille.

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