Le monde de l’aviation Générale est de nouveau contraint de s’adapter aux règles « incohérentes » prescrivant un nouveau protocole sanitaire pour faire face à l’épidémie de covid-19 (décret du 29 octobre 2020). Fédérations et professionnels de l’aéronautique regrettent de nouveau l’absence de clarifications par l’administration…
Depuis le 29 octobre 2020 et le début d’un second confinement, les principales Fédérations aéronautiques et sportives regroupées au sein du CNFAS (Centre National des Fédérations Aéronautiques et Sportive) n’ont pas tardé à réagir à travers leurs communiqués. Elles ont attiré l’attention sur les modalités du reconfinement, différentes selon elles du premier confinement notamment au sujet des dérogations de déplacements…
« Ces dérogations dans le cadre de missions d’intérêt général avaient été mises en place pour certaines pratiques et ne sont plus pour l’instant d’actualité́ (…) de même que la poursuite des formations et le passage des examens. », précisait le communiqué CNFAS du 30 octobre 2020.
Une position commune qui n’a pas fait écho puisque le 03 novembre le CNFAS publiait dans un nouveau communiqué un rappel explicite de ses doléances :
En outre, un report des échéances des licences, qualifications et aptitude médicales de navigants ainsi que de la validité des certificats de navigabilité des aéronefs, pour une durée adaptée à la durée de la période de confinement est aussi souhaitée.
De son côté, la DGAC a publié le 04 novembre quelques précisions qui font toujours à ce jour l’objet d’arbitrages. « Nous retenons, concernant nos clubs affiliés, que seuls les examens théoriques et pratiques tenus dans les aéroclubs et les déplacements qu’ils impliquent sont autorisés » a dans la foulé précisé le Bureau directeur de la FFVP le lendemain…
Le lundi 09 novembre 2020, le Groupement des industriels et professionnels de l’aviation générale (GIPAG) est sorti de l’ombre pour répondre à la DGAC en publiant sur son site « regretter que les interdictions de voler soient strictement exigées pour les activités non professionnelles, comme celle des associations de type aéro-club et les vols privés. «
Alors que bon nombre de petits ateliers ont une activité économique basée essentiellement sur la maintenance des avions d’aéro-club et de propriétaires privés, le GIPAG souligne que « cette situation présente un double paradoxe que tout l’écosystème aéronautique ne saurait comprendre. Lors du dernier confinement, ces vols étaient parfaitement autorisés. »
En parallèle, la FFPLUM dénonce dans un édito spécial daté du même jour que « l’application juridique du décret donne lieu à une multitude d’incohérences dans la pratique dont on a bien vu les effets dans le cadre des librairies. »
Un semblant de déjà vécu plane de nouveau sur les relations parfois tendues entre l’administration et l’aviation générale…
Jérôme Bonnard
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Je trouve que malheureusement nous ne sommes pas dans le bon pays en ces temps de Covid. Je vous encourage a regarder sur Flight Radar et vous constaterez que tout le monde vole en aviation generale dans les pays voisins tels que la suisse, l’allemagne, les pays bas, le nord de l’europe.... pourquoi en France ce n’est pas le cas ?
hier soir, de nuit, j'ai volé en Aviation générale pour retour de boulot. surréaliste le contrôle aérien. j'avais l'impression d'être le seul au monde. Bordeaux, Orly, Poitier: personne.
Rendre la DGAC responsable de la présente situation me paraît exagéré. Chaque confinement plombe son financement, et ses missions sont déjà mises en péril pour les prochaines années. On peut déplorer le principe du confinement ou son application, mais il me paraît difficile d'affirmer que la DGAC pourrait obtenir des dérogations pour l'AG.
Difficile de prétendre que l'aviation de loisirs est une activité de "première nécessité"
Dommage, il me reste la nav 150nm à faire.Aycun risque de contaminer qui que ce soit si je reste dans mon avion lors des 2 posés extérieurs... vraiment dommage....
Bonjour,
Il vaut mieux être chasseur, car il est toujours possible d'exercer son loisir, mais pas à plus de 20 !!!!!
Douce France....
Non, la chasse de loisir est suspendue.
N'est autorisée et uniquement sur arrêté préfectoral et dans le cadre de la régulation cynégétique que la chasse de certains gros gibiers (cervidés, sangliers) occasionnant des dégâts agricoles quand ils sont en surnombre.
Il ne faut pas croire ni relayer systématiquement les élucubrations des zéros sociaux.
Oui les inégalités régionales et locales deviennent une constante dans notre pays prétendument égalitaire.
Ceci dit, dès qu'une forêt abrite des sangliers il y a des dégâts agricoles dans les cultures avoisinantes, ça par contre c'est une égalité dans les territoires..... et donc l’autorisation de chasse à des fins de régularisation est de facto accordée par le préfet.
A moins que le vôtre ne soit anti chasseurs !.......
Je suis chasseur moi-même, et je peux vous assurer que si par chez vous c'est la fête du slip, chez moi c'est très strictement géré et que sans dégâts agricoles pas d'autorisation.
Désolé, mais pour habiter en milieu rural avec plein de chasseurs pour voisins, la chasse peut se pratiquer très facilement en cette période de confinement.
Il faut certes une autorisation préfectorale dérogatoire et prévoir quelques aménagements mais il suffit d'en faire la demande pour l'obtenir, c'est juste une procédure administrative, un peu comme l'autorisation de sortie que vous vous faites à vous mêmes pour vous autoriser à faire.......... ce que bon vous semble ou presque !
Mais pas cueilleur de champignons, même seul ou en couple..... ça c'est interdit à moins de connaître un coin à champignons à moins d'un km de chez soi :-)
Je comprends juste que l'aviation générale et de loisirs ne représentent rien pour nos gouvernants, y compris pour la DGAC qui n'est que son bras armé.
Notre activité est devenue marginale, alors achevons là et n'en parlons plus!
Le Covid et le confinement seraient ils un prétexte hypocrite?
Un moyen détourné de satisfaire les écolos? Les promoteurs immobiliers? Les collectivités? Les politiciens opportunistes?
Je comprends juste que l’aviation générale et de loisirs ne représentent rien pour nos gouvernants, y compris pour la DGAC qui n’est que son bras armé. -> FAUX
Notre activité est devenue marginale, alors achevons là et n’en parlons plus! -> en quoi la marginalité induit un besoin de l'arrêter ?
Le Covid et le confinement seraient ils un prétexte hypocrite? -> NON
Un moyen détourné de satisfaire les écolos? -> NON Les promoteurs immobiliers? -> NON Les collectivités? ->NON Les politiciens opportunistes? -> NON
Décidément votre commentaire ne m'a pas convaincu !
Bons vols à tous
Les epidemiologistes suggèrent pour notre survie de ne pas sortir, les gouvernants appliquent. Souvenez vous a l'armée les exercices NBC, guerre nuke bio chmiteux, la nature nous impose ce mega exo bio, peut être parce qu'elle se venge de notre civilisation outrancière, marchés de pengolins ou visons, faut accepter quite a repousser le black Friday de 15 jours pour purger l'abces nbc ?
Que dire? Bientôt l'aviation de loisirs volera comme les 'Lysander'...
Ne voyons pas le diable partout, c'est surtout pour eux une préoccupation secondaire en ces temps de crise, comme tous les autres loisirs ! Ne nous faisons pas plus victimes que de nécessaire.
Pour lutter contre un tel pessimisme, je prescris un bonne cure de remontant 😊