Créée dans le sillage de Solar Impulse, la start up H55 va pouvoir développer ses installations de recherche, de production et de tests à Sion (Suisse). Son objectif est de livrer ses premiers systèmes de propulsion électrique aux constructeurs d’avions d’ici début 2022.
Comme de nombreuses entreprises à travers le monde, H55 est engagée dans la transition énergétique de l’aviation. Son originalité est de ne pas chercher à mettre au point un avion léger électrique. Elle s’est spécialisée dans la motorisation exclusivement en développant une motorisation électrique. Elle se concentre, plus précisément, sur l’ensemble de la chaîne de propulsion, de la gestion des sources d’énergie aux moteurs électriques, intégrant toutes les interfaces de contrôle et de communication au pilote. Elle vise la certification d’ici à fin 2021.
H55 mène ses expérimentations avec un biplace école Bristell Energic fabriqué par BRM Aero. L’avion équipé d’une motorisation électrique vole depuis juin 2019. Il a « une endurance de 1,5 heures ce qui permet de réaliser 45-60 minutes de vol effectif avec suffisamment de réserves, correspondant à un programme type de formation au pilotage », précise H55.
H55 est une spin-off technologique de Solar Impulse, le premier avion électrique à avoir fait le tour du monde. Elle a été cofondée par André Borschberg, l’un des deux pilotes de Solar Impulse, avec Sébastien Demont et Gregory Blatt. Grâce au soutien financier du canton du Valais, elle va pouvoir renforcer à Sion (Suisse) ses installations de recherche, de production et de tests.Ce soutien fait suite à ceux déjà reçus de la Fondation Ark, de la Ville de Sion et du Centre de Cautionnement et de Financement qui avaient aidé la société à démarrer ses activités dans le canton. « Cette contribution permettra à H55 de livrer ses systèmes de propulsion électrique aux constructeurs d’avions d’ici début 2022. » H55 rejoint par la même occasion l’écosystème cantonal du parc de l’innovation Energypolis.
Gil Roy
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solarimpulse à la taille d un A380 transport 1 personne à la vitesse de un Ulm pendulaire et encore avec le vent favorable et du soleil ++
matériaux très coûteux pour être le plus léger possible et pas du tout ecologique
l équipe technique en nombreuse suis ou précède en avion classique et les batteries ont du être changer au milieu de périple
Bonne expérience qui prouve que l on peut rêver pour très cher dans le ciel
Juste un peu élitiste
évidement aujourd'hui une batterie de propulsion est un équipement antinomique sur un avion.
fort de l'expérience de solarImpulse pourrai ton équiper cet avion d'une ressource électrique Hybride avec des panneaux solaire qui améliorerai à la fois la capacité et de jour la sécurité.
L'autonomie est une chose, la sécurité en est une autre. Le débrief des accidents qui ont touché des prototypes (2 au moins me semble t-il - et il n'est pas question ici des feux de hangar ou parking...) ont t'il permis de déterminer si les incendies étaient à l'origine ou bien la conséquence des événements ?
Avec 45-60 minutes de vol effectif, on est encore loin du remplacement des énergies carbonées.
Bonjour Edrobal
Vous avez raison à court terme , mais pour demain ?
Sur le rendement des systèmes il ont une belle expérience, on a gagné 50% sur les accus en 10 ans et autant sur le rendement de la chaîne (hélice moteur contrôleur)
On doit miser sur les ambitieux, et on fera les comptes dans 10 ans
Parions sur les ambitieux .
Andre
Bonjour,
Sauf que batterie = bilan carbone pire que moteur thermique + pétrole....
Ce carbone (et toutes les productions de pollution générées par l’extraction, la fabrication et le recyclage des batteries, sans parler de l’électronique de commande et les aimants des moteurs, et enfin l’origine de cette électricité.....) n’est juste pas dégagé sous notre nez mais bien loin et bien caché ( cf interview Guillaume Pitron sur chaîne thinkerview, cf Jean-Marc Jancovici sur différents médias dont commission sénatoriale). Et encore, en France cette électricité est nucléaire donc non polluante quand bien gérée.
Ainsi pour demain, si la solution batterie est celle privilégiée malgré tout, il faudrait commencer par faire en sorte de concevoir des batteries dont les matériaux soient extraits de manière propre, dont le recyclage soit prévu dès la conception (facilité de démontage, minimum de déchets ultimes) . Et là on est il me semble loin voir très loin des objectifs d’une solution plus propre que le pétrole malheureusement.
La propulsion tout ou partiellement électrique semble faire le consensus vus les rendements énergétiques et la durabilité de ses ensembles mécaniques, par contre au niveau de la source d’énergie, les solutions présentes et à venir de batteries à rendements élevés ne semblent vraiment pas la solution d’avenir pour une source primaire permanente d’énergie embarquée.
Il me semble donc qu’il faille garder à l’esprit que la batterie n’est qu’une solution temporaire de source d’énergie pour développer les technologies de propulsion et de gestion de l’énergie électrique. Cette solution n’est aujourd’hui pas du tout écologiquement vertueuse, donc il faut vraiment travailler sur ce point, car nous aurons besoin de batteries dans le futur mais plus probablement comme moyen de stockage tampon. Une solution plus durable à long terme me semble nécessaire, l’hydrogène semble être une solution à condition que l’énergie utilisée pour le récupérer soit également produit de manière vertueuse... et là , les éoliennes et les panneaux solaires ne sont pas la solution idéale non plus aujourd’hui car leur bilan GLOBAL (carbone et pollution) n’est pas bon.
Voilà quelques éléments de réflexion rapidement couchés pour rappeler que les énergies carbonées ne sont pas forcément celles que l’on nous vend; et qu’il faut arrêter de ne penser qu’à la pollution émise à l’utilisation...
Bonne journée.