La voiture volante PAL-V Liberty, en version biplace, a une masse à vide de 664 kg. Elle est propulsée par un moteur Rotax 912iS de 100 cv. © PAL-V
C’est du sur-mesure pour la voiture volante PAL-V Liberty qui débouche, au terme d’une dizaine d’années d’étude, sur une Notice of Proposal Amendement (NPA 2021-12) de l’EASA ouvrant de nouvelles perspectives aux autogires.
L’imagination des porteurs de projets se heurte parfois au cadre réglementaire. Certains projets de machines volantes n’entrent dans aucune catégorie existante et donc dans aucune case. Quand la demande devient insistante, le régulateur doit faire évoluer les règles. C’est ce qui se passe en ce moment avec les drones qui veulent voler loin en automatique et bien sûr avec les eVTOL qui ambitionnent de révolutionner la mobilité aérienne. Dans une proportion moindre, il y a aussi les voitures volantes. Un vieux fantasme qui, par la constance de certaines entreprises, est en passe de devenir une réalité.
L’EASA travaille sur le sujet spécifique des voitures volantes depuis 2009 à la demande de la start up hollandaise PAL-V qui avait lancé un projet en 1999. Son système de propulsion fait logiquement entrer cet engin hybride dans la catégorie autogire, en ce qui concerne le volet aéronautique. Sauf qu’un autogire, du point de vue de l’EASA, est considéré comme un ULM et que sa masse maximale au décollage (MTOW) ne doit pas excéder 600 kg. Il est également limité à deux places.
L’évolution de la réglementation des autogires ouvre des perspectives aux constructeurs. L’allemand Fraudorfer Aeronautics a dévoilé au salon European Rotors le démonstrateur Tensor 600X dont les développements pour être facilités par cette récente évolution réglementaire. © Gil Roy / Aerobuzz.fr
En version biplace, la PAL-V a une MTOW de 910 kg. Et le constructeur hollandais ambitionne de proposer une version quadriplace. D’où la création d’une nouvelle classe par l’EASA et, en conséquences, en ce qui concerne une exploitation privée, de nouvelles conditions opérationnelles soumises par l’Agence à la consultation du public. La date limite pour commenter ce NPA est fixée au 14 janvier 2022.
Lorsque paraît La guerre des mondes en 1898, l’existence de Martiens est scientifiquement plausible, ce qui rend… Read More
La défaillance d’une aube de réacteur a entraîné la perte d’un F-16 de l’US Air… Read More
Le tout premier bimoteur d'affaires HondaJet Echelon prend forme à Greensboro. Honda Aircraft a commencé… Read More
Depuis plusieurs mois déjà, la CIA utilise des drones pour surveiller les cartels de la… Read More
En 2024, le BEA a publié 22 rapports d'accidents mortels relatifs aux ULM. C'est 3… Read More
La compagnie nationale lettone est parvenue à mi-parcours de son objectif d'exploiter 100 Airbus A220-300… Read More
This website uses cookies.
View Comments
Si j’en crois le commentaire sous la photo d’illustration, l’appareil serait propulsé par un Rotax 912IS de 100cv… Sachant qu’actuellement les autogires ULM (500 kg à la charge maxi en France) sont déjà équipés de moteurs plus puissants (exemple le Magni M24, 115cv avec le 914turbo injection), pour des performances moyennes en comparaison d’un multi-axes moderne, je ne vois pas bien quel crédit on peut apporter à ce projet, (au très beau design il est vrai), en terme de motorisation: 100cv pour 664kg à vide! Faire un saut de puce sur une piste pour 747 est une chose, produire un aéronef réellement utilisable en est une autre. Les arguments en forme de pub des concepteurs ne rassurent pas tant ils sont naïfs : « Évitez les bouchons, traversez des lacs et des fjords, des rivières ou des chaînes de montagnes comme un aigle. Atterrissez de l’autre côté et conduisez vers votre destination finale… ». La météo, les zones, les contrôles, connais pas ? On croirait retrouver la belle utopie des débuts de l’ULM, avant que la réalité ne rattrape le rêve. Bon, peut-être qu’avec un gros moteur ?
Pour info, le M24 peut être motorisé par le dernier Rotax 915 turbo injection de 141 cv.