Les usagers de l’aérodrome de Salon-Eyguières retiennent leur souffle

La mairie d’Eyguières a lancé une vaste projet de modernisation de l’aérodrome de Salon-Eyguières (LFNE), au grand dam de ses usagers. Ceux-ci redoutent de ne plus pouvoir assumer les prix de location des nouveaux hangars. La Préfecture des Bouches-du-Rhône doit rendre son verdict à la fin septembre 2022.

Propriétaire de l’aérodrome depuis 2006, la municipalité d’Eyguières nourrit de grandes ambitions pour Salon-Eyguières. L’objectif n’est pas de fermer l’aérodrome, mais de développer l’activité en le modernisant.

La municipalité d’Eyguières, avec la société Rampa, qui assure la gestion de l’aérodrome, souhaitent remplacer les 15 hangars existants par 19 hangars modernes, dotés de panneaux photovoltaïques et entourés de rangées de six ombrières de panneaux photovoltaïques, d’une nouvelle station d’avitaillement, d’une station hydrogène et d’une aire de lavage.

Au contraire du résultat espéré par la municipalité d’Eyguières de développement de l’activité aéronautique, l’Association des Utilisateurs de la Plateforme Aéronautique de Salon-Eyguières (AUPASE) redoute que le projet de la municipalité n’en sonne le glas. « Le club de vol à voile a calculé que les tarifs de location des hangars pour abriter les planeurs s’envolera de 1.100% » affirme Jean-Claude Vincent, président de l’AUPASE.

L’AUPASE proteste depuis 2018 contre le projet d’Eyguières. Une pétition avait alors recueilli près de 11.000 signatures d’après Jean-Claude Vincent. « Suite au dépôt du permis de construire, la DREAL a demandé une étude d’impact, puis la Préfecture a lancé une enquête publique » précise encore le président de l’AUPASE qui affirme que « près de 1.000 dépositions ont été faites dans le cadre de cette enquête, dont le résultat devait être officialisé à la mi-aôut 2022. Devant les nombreuses dépositions, la Préfecture des Bouches-du-Rhône a repoussé son verdict à la fin septembre 2022. »