Le 14 avril 2020, le NTSB (National Transportation Safety Board) a publié son rapport d’enquête suite à l’accident qui a coûté la vie à Roy Halladay à bord de son Icon A5 survenu en novembre 2017. Les conclusions mettent hors de cause l’avion amphibie et suggèrent la responsabilité du pilote sans toutefois tirer de conclusion finale.Le joueur de base-ball Roy Halladay, célèbre aux États-Unis, ne tarissait pas d’éloges sur sa nouvelle acquisition, un Icon A5, qu’il qualifiait sur les réseaux sociaux « d’avion de chasse » alors qu’il volait au raz des vagues. Après 14,5 heures de vol sur son amphibie, Roy Halladay trouve la mort dans le crash de son appareil à proximité de Clearwater, en Floride, le 7 novembre 2017. Le pilote n’était pas un novice et totalisait 721 heures de vol au moment de l’accident.
Dans son enquête, le NTSB a pu analyser l’épave et les données enregistrées par les instruments de l’Icon A5 ainsi que les données moteur et compiler les témoignages et photos des évolutions de l’appareil prises peu avant le crash. D’après le rapport du NTSB, le pilote s’est engagé dans de rapides virages en S en montées à proximité de la surface et jusqu’à 134 ft puis une montée de 19 ft jusqu’à 136 ft avec un facteur de charge de 1,93 et un angle d’attaque de 15,73° dans un virage à 360°.
La manœuvre finale a été un virage en montée jusqu’à 358 ft avec un angle d’attaque de 15° et une inclinaison de 50° associés à une vitesse de 54 kts. Les témoins rapportent que l’amphibie a alors piqué avec un angle d’attaque élevé avant de percuter la surface de l’eau avec sous un angle de 45°, ailes à plat. Le rapport ne fait pas directement mention d’un décrochage de l’appareil mais rappelle les recommandations d’Icon Aircraft : angle d’attaque inférieur à 15,6° et vitesse entre 60 et 75 kts indiqués en virage sinon risque de décrochage.
Enfin, le rapport du NTSB fait état des examens toxicologiques pratiqués sur le pilote au moment de l’autopsie. Comme révélé dans le rapport préliminaire publié en 2018, ceux-ci font état d’un cocktail médicamenteux composé de somnifère, d’amphétamine, de morphine, d’un relaxant musculaire, et d’anti-dépresseur, qui a pu jouer un rôle dans l’incapacité du pilote à réagir avec célérité lors des « figures » entreprises pendant ce vol, ou de récupérer d’un décrochage éventuel.
F.M.
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Je ne suis pas journaliste, mais je vais terminer la traduction littérale du texte américain :
"Angle d'attaque", en français, se dit incidence.
(L'américanisation du français continue à grande vitesse en France, pendant que d'autre francophones se battent contre cela : les québécois.
Ils doivent se sentir bien seuls, parfois.)
Réflexion tout à fait pertinente. La contamination de la langue française est un calamité. . A titre d'exemple, l'Université d'Aix-Marseille a été rebaptisée en Aix-Marseille Université ou, pour ceux qui adorent les acronymes, "AMU". Ça fait plus chic, "vendeur" et efficace dans l'esprit de beaucoup
Revenons au sources : http://www.aerobuzz.fr/culture-aero/article/les-academiciens-de-l-air-s
D'autres !
Heureusement que ce n’est pas l’avion qui est en cause car ça ferait longtemps que j’aurais pratiqué l’aviation .....