La course d’avions électriques autour de pylônes en passe de devenir discipline olympique ? L’implication d’Airbus dans l’Air Race E offre un argument de poids à Red Bull qui va devoir verdir son image et repenser la composition de sa boisson énergisante pour réussir ce tour de force au pays de la COP21.
Les supporters français qui déplorent qu’en 2019, le championnat du monde Red Bull Air Race ne passe pas la France, pourraient sauter de joie d’ici quelques mois. En effet, l’organisateur de la compétition aurait approché le Comité international olympique pour obtenir que la discipline fasse partie du lot de nouveaux sports (pétanque, breakdance) en passe d’être inscrits au programme des JO 2024 de Paris.
L’argument qui a retenu l’attention du CIO, et plus encore du comité d’organisation Paris 2024 branché développement durable, est le fait que les avions seraient à propulsion électrique. Les progrés réalisés par Siemens sur l’avion de voltige Extra 330 sont encourageants.
Red Bull Air Race qui pourrait ainsi basculer dans le tout électrique d’ici 2021, 2022, suit évidemment avec attention le projet de Jeff Zaltman, PDG d’Air Race E, d’organiser, dès 2020, une course autour de pylônes avec des racers électriques. Le soutien apporté par Airbus à cette initiative donne du poids à la demande de Red Bull.
Reste à déterminer où seront gonflés (à l’énergie solaire évidemment) les pylônes. La Seine, les Champs Élysées, le Champ de Mars, … Les propositions ne manquent pas. Chaque site à ses avantages et ses inconvénients. La ministre de la transition écologique propose d’organiser un grand débat sur le sujet. Interrogée sur le sujet par Aerobuzz.fr, la Fédération française aéronautique regrette de ne pas avoir été consultée. Les temps sont durs pour les corps intermédiaires…
Le seul point d’achoppement réside au niveau de la composition de la boisson fabriquée par Red Bull. Son caractère naturel reste à démontrer. Le limonadier autrichien s’est engagé, d’ici à 2024, de la rendre « bio ». Il pourrait remplacer la taurine par de la gelée royale. Mais cela impliquerait des quantités gigantesques de miel, de surcroît « bio », dont la provenance serait garantie.
La solution pourrait venir de Tallard. C’est en effet sur l’aérodrome de Gap-Tallard qu’est basé l’avion de Nicolas Ivanoff, l’un des plus anciens compétiteurs du championnat du monde Red Bull Air Race. Mais c’est aussi sur cette même plate-forme que sont produits, par Beringer, les freins de la quasi totalité des avions du Red Bull Air Race. De plus, la démarche « développement durable » de Gilbert et Véronique Beringer est connue de tous ceux les côtoient et qui leur ont déjà rendu visite dans leurs installations « écolo » de Tallard.
A l’initiative de Nicolas Ivanoff, un rapprochement pourrait s’opérer entre Red Bull et Beringer dans le but de développer localement, une production de miel de montagne. Compte tenu des besoins exprimés par le limonadier, ce sont des dizaines de milliers de ruches qu’il faudrait implanter dans les Hautes-Alpes. Depuis plusieurs semaines, tout ce que le département compte de pilotes de montagne explorent le massif à la recherche de terrains où pourraient être installées des ruches.
C’est en fait à Tallard que se joue, en ce moment et dans l’insouciance totale du public, l’avenir olympique du Red Bull Air Race.
Gil Roy
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Attention : l'appellation " Red Bull Air Race " est déposée. Les organisateurs de ce projet ont donc reçu l'interdiction de l'utiliser. Par conséquent, pour cette compétition électrique, ils ont opté pour " Gymnote Air Race ". Allez comprendre pourquoi ?
Un poisson volant en quelque sorte….Excellant.
Heureusement que cette nouvelle n'est pas tombée le 31 mars, j'aurai applaudi tout autant!...
Bon, je vais me shooter au miel dans mon fromage blanc tout à l'heure, ça me donnera bonne conscience :-)
Ceci dit, une compétition aéronautique électrique sur Paris avant 2024 est bien dans les projets de certains...
Un "boisson" collant parfaitement avec notre "pays de la COP21"!
Heuh !!!!
on est le 1er Avril me semble t'il !!!
Et en version hybride des avions mlelectriques ?
Je suis volontaire pour participer au groupe de travail sur l'avion mielélectrique car on y est !
Quand la compète s'y met, c'est le signal de la généralisation du vol à l'electron.
Après le trophée Andros, la formule E-FIA, l'E-fan... les fans vont en avoir plein les yeux car les oreilles, elles, vont devoir être tendues.
On a signé "l'Airbus des batteries" alors on peut envisager de ranger les haches de guerres avec les voisins "d'aéroplaces", les burettes et l'essence qui pue dans les carlingues.
La revanche : plus un voisin avec une tondeuse thermique, sinon on demande un arrêté à Mr le Maire qui devra s'exécuter (et ses services également) pour démontrer qu'un élu - et la collectivité - sont exemplaire, eu rangeant au garage toutes les pétrolettes fumantes et bruyantes des services de proximité.
Attendez un peu à "Sallanches" avant de tout casser !
SUPER , simplement SUPER ! Je m'en va chercher des emplaçements à ruches chez moi , dans la Reserve naturelle des Vosges du N ord ! cela fera une belle variété supplémentaire . J'y cours ! Roland D.