14-18 : Louis Audouin-Dubreuil, correspondant de guerre malgré lui

En août 1914, l’aviation de guerre n’existait pas encore, le métier de correspondant de guerre non plus. Le jeune Louis Audouin-Dubreuil entre dans le conflit comme hussard à cheval. Il est autorisé à conserver avec lui son appareil photographique. Il va rapporter de ces quatre années de guerre, trois albums regroupant des clichés légendés, datés et numérotés qui retracent son parcours de la Marne, à partir de 1914, jusqu’à l’école d’aviation d’Avord en 1917 et enfin l’aviation tunisienne des « Territoires du sud », sur la frontière libo-tunisienne.

Sa fille Ariane a regroupé dans un livre les photos, mais aussi les notes de son père et sa correspondance. Le résultat est une approche d’une grande sensibilité de cette atrocité que fut la guerre de 1914-1918, vécue ici au contact de ceux qui la firent. Photos de groupes, portraits, scènes de la vie quotidienne, ce travail rend encore plus intolérable ce conflit inhumain qui décima l’Europe. Un reportage de guerre qui aura mis un siècle à nous parvenir. Combien de ces hommes qui fixent l’objectif ont survécu à cette monstruosité ?