Robert Galan est un ancien pilote des Forces Aériennes Stratégiques qui fêtent cette année leurs 50 ans. Il livre au lecteur une « moisson du ciel » d’un genre particulier : des dizaines d’anecdotes toutes plus intéressantes les unes que les autres où apparaissent non seulement des pilotes d’exception, mais aussi l’élite des mécanos, la silhouette unique du « Mirage IV-A », la robustesse du « 2000-N » et la félinité puissante du « Rafale ». On y croise des aéronefs aussi indispensables que les ravitailleurs stratégiques (C 135) aux mains de véritables orfèvres du pilotage au millimètre et on se glisse dans la vie quotidienne des bases aériennes enterrées, du PC nucléaire de Taverny au fameux plateau d’Albion où furent stockés les missiles SSBS (sols-sols balistiques stratégiques).
Dans la préface de l’ouvrage, le Général de corps aérien Philippe Steininger, tout nouvellement nommé à la tête des FAS, écrit : « Il n’y a point de grandiloquence inutile dans ce livre, mais l’évocation bien plus poignante d’événements parfois glorieux, parfois cocasses ou tragiques, mais toujours révélateurs du sens élevé du devoir qui a animé les membres des Forces aériennes stratégiques depuis cinquante ans au service de la paix ». 34 de ces « héros ordinaires » ont donné leur vie dans l’exercice de leur mission, depuis 1964, en s’entrainant jusqu’aux limites des machines et des hommes, pour que jamais le feu nucléaire ne s’abattent sur le territoire de la France.
L’ouvrage de Robert Galan leur rend hommage mais il va au-delà encore. Il illustre parfaitement la fameuse phrase de Winston Churchill commentant dans ses « Mémoires » la Bataille d’Angleterre : « Never in the field of human conflict was so much owed by so many to so few ». En 2014, il n’y a que 1.350 personnes affectées dans les FAS (dont un état-major de 130 personnes), « soit moins de 3% des existants de l’armée de l’air » écrit Robert Galan. N’oublions jamais les hommes et les femmes (elles constituent 13% de l’effectif total) qui servent dans les Forces Aériennes Stratégiques. Comme le blason qui orne leurs uniformes : la colombe et le glaive sur fond rouge, ils sont les vigies de la paix et les gardiens du feu nucléaire.
Gosia Petaux
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