Richard Landreville raconte sa carrière de pilote, de l’aéro-club au long courrier sur A330 d’Air Transat, en passant par l’Afrique de l’Ouest, la musique, le théâtre et une expérience de mort cérébrale qui lui coutera plus que sa licence de pilote de ligne.
Québécois de souche, Richard Landreville raconte, dans son livre, sa vie ici comme une série télé, avec un style et un accent – oui, un accent – québécois à couper au couteau. Plus savoureux encore sont les péripéties traversées par Antoine Leroi (puisque l’auteur se désigne de ce nom d’emprunt et raconte sa vie à la troisième personne du singulier). D’abord pilote d’aéroclub dans ses jeunes années, Antoine Leroi bifurque vers l’Afrique de l’ouest, dans une petite société de transport aérien qui utilise un Cessna 404. Puis il va « se chercher ».
Avec quelques copains, il fonde même un groupe musical qui se produit dans sa province canadienne. Sans succès évidemment. Alors ce sera le théâtre. Pas plus de succès. Alors retour à l’aviation après une longue absence pour raison de santé. Déjà une première approche de la mort. Finalement, Antoine croise la route d’Air Transat, un transporteur bien « québécois » et y gravit tous les échelons pour finir testeur sur A330.
On ne va pas raconter tous les souvenirs réunis dans ce livre. Mais tirer quelques conclusions. Dans les années 90 jusqu’avant la crise, le transport aérien se développe à un rythme soutenu. Et Antoine surfe sur cette vague, pour épanouir sa passion du pilotage. Et puis, il est tellement discret, qu’il ne va pas se glorifier d’avoir vécu une « vie professionnelle vraiment enrichissante ». Au contraire, avec un humour si particulier que seuls les connaisseurs du Québec peuvent comprendre, il livre des pages de sa vie comme on feuillette un album photo. Le chapitre sur ses relations avec les PNC, comprenez, les relations du commandant de bord avec les hôtesses est un moment de pur bonheur. J’ajouterai, un grand instant d’érotisme version tout public… et tout-à-fait correct !
La dernière leçon du livre, est une leçon de vie. Car, en réalité, l’auteur ne cherche rien d’autre que prouver que la vie vaut tellement la peine d’être vécue. Même après des échecs – et il y en a dans ce livre – et surtout après ses terribles accidents. Il faudra quand même plus de deux ans de combat et de travail pour que Richard Landreville recouvre l’usage de la parole, de la marche après son dernier AVC. Avec la perte à vie de sa licence de pilote.
Bruno Rivière
Commander le livre AVENTURES ET MESAVENTURES D ANTOINE LEROI
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Je suis content pour lui de ses "relations du commandant de bord avec les hôtesses [..] un grand instant d’érotisme " .....
Je vais peut-être moi aussi me mettre à écrire mes mémoires de ce côté-là, je suis sûr que cela passionnera les foules et cela me donnera l'occasion de parler d'autre chose que d'avions. Mais moi ce ne pourra pas être un chapitre comme chez ce brave Québécois, je serai obligé d'y consacrer plusieurs tomes.
Et bien... humilité, quand tu nous tiens...
Du genre lui, c'est un petit joueur, moi, mon tableau de chasse est de..,. C'est moi qui ai la plus grosse...
CQFD.
Lancez-vous!.....J'ai hâte!...