BD : Buck Danny Origines

Retour en arrière, dans la jeunesse de Buck Danny, avant qu’il ne fasse ses preuves et qu’il devienne le héros de bande dessinée qu’il est. Les fans vont découvrir un jeune homme tourmenté.

Buck Danny n’a pas toujours été le menhir imaginé par le duo Charlier-Hubinon, et sublimé par Francis Bergèse. Dans l’album qu’il scénarise, Yann décrit un jeune homme tendre, en proie au doute et aux remords. Il est le fils ainé d’une famille touchée de plein fouet par la dépression de 1929. Son père, ancien pilote de la première guerre, hanté par un terrible secret, s’oppose à son rêve de devenir pilote. L’attaque japonaise sur Pearl Habor va changer le cours de sa vie. Buck s’engage. Il ne le regrettera pas. Ses lecteurs non plus.

Les éditeurs aiment bien inventer une jeunesse à leurs héros à succès. Cette recette fonctionne aussi au cinéma. En confiant cette mission à Yann, les éditions Dupuis ont fait appel à un scénariste qui aime raconter des histoires d’aviateurs. Le récit se déroule en parallèle à deux époques de la vie de Buck Danny : pendant la guerre et quelques années plus tôt, lorsque le héros découvre le pilotage et l’amour dans un cirque aérien. Ce sont des allers-retours incessants d’une époque à l’autre.

L’histoire se développe sur deux albums. Le dessin signé Guieseppe de Luca rappelle le style des « petits formats », ces comics books des années 60-70.

Le premier album de la série « Origines » démarre en juin 1942. Le jeune Buck est alors pilote de Wildcat à bord du porte-avions USS Enterprise. Lors d’une permission pour visiter ses parents et son jeune frère, apprend le décès de son père… Une seule solution pour le pilote au coeur brisé : reprendre le combat au sein de son unité afin d’échapper à sa détresse. Mais celle-ci va vite le rattraper après que son Wildcat est abattu, et que Buck se retrouve seul en plein Pacifique, sur un canot gonflable et sous un soleil implacable. L’occasion pour lui de repenser à son enfance, ainsi qu’à certains traumatismes lui étant intimement liées…

Après plusieurs péripéties, le pilote retrouve son porte-avions et sa hargne. Tout en enrichissant son tableau de chasse il ne peut s’empêcher de repenser à la fin de son adolescence, alors qu’il découvrait un cirque aérien avec des cascadeurs qui allaient lui procurer ses premiers frissons de vol. C’est l’objet de ce deuxième épisode qui clôt le diptyque.