Avec son livre intitulé « Crash aux Açores, une tragédie antique », Jean-Louis Chatelain, ancien commandant de bord et ex-enquêteur au BEA revient sur le crash du Constellation d’Air France aux Açores, en 1949, qui couta la vie à 37 passagers et 11 membres d’équipage, dont le champion du monde Marcel Cerdan. Il apporte un éclairage actuel sur les causes de l’accident. © Aerobuzz.fr
Le crash c’est évidemment celui du Constellation F-BAZN d’Air France qui s’est écrasé le 28 octobre 1949 sur l’île de Sao Miguel, dans l’archipel des Açores. Jean-Louis Chatelain, ancien commandant de bord et ex-enquêteur au BEA, revient sur cet événement dramatique dans un livre intitulé « Crash aux Açores, une tragédie antique ».
Si cette catastrophe aérienne a marqué durablement les esprits c’est aussi parce qu’à bord du Lockheed Constellation il y avait plusieurs célébrités de l’époque, et notamment en premier lieu le champion du monde de boxe Marcel Cerdan. Il vivait alors une histoire d’amour avec Edith Piaf qui lui dédira l’une de ses plus célèbres chansons. Mais au-delà de la destinée tragique des 37 passagers et 11 membres d’équipage, Jean-Louis Chatelain s’intéresse aux conditions du crash, au déroulement des recherches et à la manière dont a été menée l’enquête… avec les moyens de l’époque.
Le Constellation d’Air France a décollé d’Orly à destination de New-York, le jeudi 27 octobre 1949. La première étape l’amenait à Santa-Maria, l’île la plus au sud de l’archipel des Açores, où se trouve l’aérodrome de Vila do Porto, une ancienne base aérienne américaine datant de la seconde guerre mondiale. L’avion s’écrase en plein milieu de la nuit, alors qu’il rejoignait le circuit d’atterrissage. Il percute le relief, à 80 m en-dessous de la ligne de crête, près du pic de Vara.
Alors qu’on pense qu’il s’est abîmé en mer, les recherches mobilisent huit avions et plusieurs navires. L’épave sera localisée sur l’île de Sao Miguel. Les secouristes repèrent des individus vacant sur les lieux du crash. Ils pensent que ce sont des survivants. Ce sont en fait des pilleurs. Ce qui ne va pas faciliter l’enquête, d’autant qu’à l’époque les enquêteurs disposent de peu de moyens. Les avions de ligne ne seront équipés d’enregistreurs de vol que dans les années 50. Les conversations entre le contrôle aérien et l’équipage n’étaient pas non plus enregistrées à cette époque.
La médecine légale était encore empirique ce qui va entrainer des erreurs d’identification des victimes et d’interversion des dépouilles. Plusieurs devront être exhumées pour être rendues à leur famille.
Les enquêteurs parmi lesquels se trouvait Didier Daurat, pionnier des lignes Latécoère et à l’époque du crash chef du centre d’exploitation d’Orly d’Air France d’où s’était envolé le Constellation, concluront que le Lockheed F-BAZO a probablement été victime d’une interférence radioélectrique entre le CONSOL de Séville (radiophare à longue portée) et le radiophare local de l’île de Sao Miguel. La fatigue de l’équipage ne sera pas prise en compte, alors que pour Jean-Louis Chatelain, elle constitue de toute évidence un facteur aggravant : « elle faisait partie des données de tout vol long-courrier de cet immédiat après-guerre, période dans laquelle les équipages, que ce soit vers l’Asie ou vers les Amériques, passaient fréquemment une vingtaine d’heures ou plus aux commandes avions. » 20 heures aux commandes d’un Constellation, même à quatre dans le cockpit, c’était plus éprouvant qu’une traversée en 777 ou en A350…
C’est véritablement cette partie du livre la plus intéressante. L’ancien pilote de ligne long courrier et ex-enquêteur du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA), éclaire le crash avec les connaissances d’aujourd’hui.
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On peut faire confiance à Jean-Louis Chatelain, c'est un professionnel de l'enquête accident. Il apporte ici des éléments supplémentaires à l'élucidation de cette tragédie. .
Les lecteurs exigeants ne peuvent qu'être satisfaits..