Un pilote de transport de l’armée de l’air se raconte. De l’école de l’air à l’antichambre du pouvoir politique, le général Claude Baillet propose un récit distancié de sa carrière militaire.
Il est plutôt rare de se retrouver en face du témoignage d’un pilote de transport. Les chasseurs se laissent plus facilement aller à la confidence, et ne boudent pas le plaisir de raconter leur vie aux commandes de ce qui se fait ici-bas comme machines les plus performantes. Il suffit de feuilleter les catalogues des éditeurs spécialisés pour s’en convaincre. De là à imaginer que les transporteurs feraient un complexe d’infériorité…
Les transporteurs civils, aussi appelés pilotes de lignes, n’ont pas les mêmes états d’âmes. Confère les mêmes catalogues. Et pourtant, un transporteur militaire n’a rien à envier à un chasseur, ni à un pilote d’une compagnie aérienne civile, surtout si il a emprunté la voie royale comme ce fut le cas de Claude Baillet, promotion 1975, de l’Ecole de l’air.
Le titre choisi pour ces mémoires est réducteur. Certes, Claude Baillet a été le dernier commandant de bord sur Nord 2501 Noratlas et le premier sur Airbus A310. Entre temps, il a totalisé 1.700 heures de vol, en trois ans, sur DC-8. Mais sa carrière ne s’est pas limitée aux cockpits de ces trois avions. Il a également occupé des fonctions de commandement, à la tête d’escadrons de transport (Dunkerque et Esterel), de base aérienne (BA 105 d’Evreux) et même de région aérienne (Région aérienne nord).
Cette carrière l’a conduit à sillonner le monde, non seulement en tant que pilote de long-courriers, mais également comme chef de la division monde à l’État-major des armées, puis directeur du Groupement interministériel de contrôle, rattaché directement au Premier ministre. Il a même fait un passage écourté à la tête du SIRPA, le service d’information de l’armée de l’air. Avant de se faire éjecter, il a eu notamment à gérer la campagne de communication des 60 ans de l’armée de l’air et le tournage du film « Les chevaliers du ciel ».
Il aura fallu une dizaine d’années à Claude Baillet pour réunir ses souvenirs et livrer ses mémoires qui sont aussi, en filigrane, un remarquable témoignage sur la gestion des ressources humaines et les relations entre haut-gradés, au sein de l’armée de l’air. Les choses ont sans doute changé. Souhaitons-le. Claude Baillet parle d’une époque où les Noratlas Gabriel de l’Armée de l’air patrouillaient le long du rideau de fer.
Gil Roy
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