Désormais retiré du service, le Transall a terminé sa tournée d'adieu à Evreux, où Eric Le Bras a débuté sur le C160 en 1996. © J. Fechter / Armée de l'Air et de l'Espace
Coïncidant avec le retrait en France du mythique C160 Transall, le colonel Eric Le Bras publie aux Éditions de l’Officine un véritable hommage à son avion d’arme. L’auteur nous livre une page d’histoire aéronautique et humaine après 15 ans et 3.700 heures de vol sur l’avion de transport tactique qui aura marqué plusieurs générations de militaires.
C’est un véritable hommage au Transall, mais aussi aux hommes et aux femmes qui l’ont mis en œuvre, que nous donne à lire le colonel Eric Le Bras.
Le récit fait la part belle au pilotage de l’avion de transport tactique, mais aussi aux personnels qui ont permis de le mettre en œuvre. Le « choumac » est ici un personnage important, souvent mis à contribution dans des missions où l’avion laisse parfois quelques plumes, saumons d’ailes ou jantes de train sur des terrains sommairement préparés…
Emmenant le lecteur tour à tour sur le jump seat dans le cockpit du Transall R205 avec les pilotes puis en soute avec les mécaniciens navigants, les médecins et les passagers, l’auteur nous convie dans ce récit à le suivre au cœur de l’opération Épervier, au Tchad, à une époque où les téléphones portables n’existaient pas encore.
L’essai, bâti à partir d’anecdotes et de faits réels, permet de suivre la vie d’un copilote dans la diversité de ses missions. Du transport de passagers au transport de fret et jusqu’au ravitaillement en vol de Mirage F1CR, le lecteur est le témoin privilégié de la vie qui s’anime autour et dans le Transall.
L’avion, qu’il soit civil ou militaire, est un acteur et un personnage à part entière pour son équipage. Au-delà du simple moyen de transport, de l’objet, c’est un être animé, vivant, pour celles et ceux qui vivent à ses côtés. Par un procédé de personnification, l’auteur donne ainsi la parole au C160 qui offre un point de vue différent et complémentaire de la situation vécue par le narrateur et l’équipage.
Le chant du Tyne, c’est celui des deux moteurs Rolls-Royce Tyne 22 qui ont fait vivre le C-160. Désormais, les Tyne 22 des Transall français ont fini de chanter, faisant entrer le Transall dans la mémoire matérielle et culturelle.
Le lecteur pardonnera les quelques coquilles du texte, dans cet essai dynamique, composé de chapitres de 3 à 4 pages. Eric Le Bras donne à lire un récit prenant, détaillé, dont on aurait souhaité qu’il fasse peut-être encore 100 pages de plus.
Fabrice Morlon
Pour commander Le chant du Tyne, Transall mon frère d’arme.
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Un livre très plaisant qui se lit d’un trait. Je le recommande vivement.