Biblio : L’épopée des combattants du Normandie-Niémen se raconte

Avant d’être l’épopée militaire reconnue, l’histoire du régiment Normandie-Niémen est d’abord une formidable aventure humaine. Les dates et les victoires aériennes étant pour la plupart connues, il ne restait qu’à mettre en avant les personnels (surtout ceux de l’ombre) de cet escadron. Une injustice réparée par le docteur en histoire Stéphane Simonnet dans son ouvrage « L’épopée du Normandie-Niémen, des français sur le front de l’Est 1942-1945 ».

L’histoire se souviendra, entre autres, de Jean Tulasne, Roland de la Poype respectivement commandant du régiment et pilote héroïque. Mais l’histoire choisissant parfois ses figures, beaucoup de l’aventure humaine baptisée « Normandie-Niémen » resteront dans l’ombre. Qui pour se souvenir du sous-lieutenant Igor Eichenbaum, l’interprète et le photographe de l’escadron ? Ou encore des radio-électriciennes, des filles du BAO (Bataïon Aviatzionago Obslojuvania), comme Valentina Zaplachina ? Il serait bien injuste de les exclure de la réussite opérationnelle de l’escadron sur le front de l’Est (1942-1945). C’est, en tout cas, le parti pris réalisé par l’auteur Stéphane Simonnet qui se glisse dans l’intime du Neu Neu.

Grâce à près d’une centaine de photos et de documents d’archives, l’auteur revient en 174 pages sur l’histoire des combattants qui constituèrent la seule force alliée venue se battre, au côté de l’Armée rouge contre le nazisme pour libérer l’Europe. De la décision de Charles de Gaulle d’envoyer des militaires français se battre sur le front de l’est, à leur retour en France le 20 juin 1945 au Bourget, c’est la formation, les victoires et les défaites, les permissions, des tranches de vie à la popote du régiment qui sont mises sur papier dans cet ouvrage.

Journal des marches et opérations à l’appui, Stéphane Simonnet a fait le choix d’une narration chronologique, pour un livre qui se lit à la manière d’un journal intime et d’une seule traite. La trame et le fond sont connus : la richesse de l’ouvrage réside alors dans les apartés, les cartes de géographie précisant les mouvements de l’escadron et l’iconographie. Une manière de découvrir, ou redécouvrir, le quotidien d’un régiment qui a donné ses heures de gloire aux ailes françaises en territoire soviétique.

Commander en ligne : L’épopée du Normandie-Niémen: Des français libres sur le front de l’est 1942-1945