Biblio – Naufrage au Mont-Blanc. L’affaire Vincendon et Henry

Noël 1956. La tentative de sauvetage de deux jeunes alpinistes va tourner au drame quand l’hélicoptère Sikorski S55 de l’armée de l’Air, parti à leur secours, se crashera. Yves Ballu fait un récit passionnant de ces 11 jours au cours desquels un sauvetage est devenu une affaire.

A cheval sur Noël 1956 et le jour de l’an 1957, ce n’est rien de dire que ce sauvetage dramatique a tenu en haleine le public, bien au-delà de l’hexagone. La centaine de reporters du monde entier qui a envahi Chamonix a permis à tous de suivre, heure par heure, les multiples rebondissements de cette opération de sauvetage qui constitue l’acte fondateur du secours en montagne.

Ce drame a étalé au grand jour et à la vue de tous, les rivalités qui opposaient les différentes entités de guides de haute-montagne. Beaucoup de ces « conquérants de l’inutile » sont tombés de leur piédestal. Aucun n’est sorti indemne de la polémique. L’armée de l’air qui a pris la direction des opérations de secours en a pris pour son grade.

C’est la première fois que des hélicoptères étaient engagés dans une opération de secours en haute montagne. Les militaires qui n’avaient aucune expérience en la matière et dont les moyens n’étaient pas adaptés, y perdirent un hélicoptère lourd Sikorsky S55. Ils faillirent y perdre deux pilotes, dont le capitaine Alexis Santini.

Ce sont les Alouette 2 de la SNCASE, aux mains des pilotes d’essais Jean Boulet et Gérard Henry, qui permirent de limiter le désastre. Les deux jeunes alpinistes Vincendon et Henry ne pourront néanmoins pas être sauvés.

Les éditions Glénat viennent de ressortir dans leur nouvelle collection de poche le livre de Yves Ballu paru en 2002. L’auteur a mené une enquête fouillée pour livrer un récit distancié qui permet à chacun de se faire sa propre opinion sur « l’affaire Vincent et Henry ».

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