Le romancier Jean-Baptiste Desforges s'attaque malicieusement au mythe de l'Aigle solitaire. © DR
Les éditions toulousaines du Caillou publient un petit chef d’œuvre de fiction sous la plume de Jean-Baptiste Desforges : « trente-trois heures ». L’histoire de la non-traversée de l’Atlantique par Charles Lindbergh…
Il s’agit ni plus ni moins d’un roman historique fort bien documenté, sur la traversée de l’Atlantique, ou plutôt de la non-traversée de l’Atlantique par Charles Lindbergh à bord su Spirit-of-Saint-Louis les 20 et 21 mai 1927. On sait pourtant que le pilote a décollé de New York pour rejoindre Le Bourget 33 heures plus tard, en solitaire et sans escale. Jusqu’ici rien d’original.
Sauf qu’un certain Antoine Chagall, professeur d’histoire au lycée de Saint-Pierre à Saint-Pierre-et-Miquelon, à qui des pêcheurs viennent de remettre un morceau de tôle récupéré dans leur filet au large de l’archipel, se met dans la tête une histoire complètement folle. Car sur ce débris de tôle, expertisé comme ayant été manufacturé dans les années 1920, on peut lire l’inscription « Spirit-of… ». De là à ce que se soit un morceau de la carlingue de l’avion de Charles Lindbergh il n’y a qu’un pas. Un pas que franchit allègrement notre professeur d’histoire. Et qui va le conduire jusque sur les côtes irlandaises.
Car en fait, le lecteur comprend vite que la première traversée de l’Atlantique n’a pas été réalisée par Charles Lindbergh. Il y a eu supercherie ! Un coup bien préparé, parfaitement mis au point par la Ryan Aeronautical Company, fabricant et alors exploitant du Spirit-of-Saint-Louis.
Evidemment, Jean-Baptiste Desforges n’est ni un complotiste, ni un révisionniste de l’histoire. Jean-Baptiste Desforges, pilote privé, est un écrivain de grand talent qui a dû beaucoup s’amuser en écrivant cette fiction totalement imaginée. « J’ai voulu associer ma passion de l’Aviation à celle de l’histoire », raconte-t-il. Et c’est tellement bien présenté que le lecteur finit par adhérer totalement à cette version extravagante de l’exploit de Lindbergh.
Et comme dans tous les bons polars, le livre « trente-trois heures » ménage le suspens en permanence avec de très nombreux rebondissements. Et il y a même une histoire d’amour sous-jacente qui vient, si besoin en était, pimenter encore un peu plus cette fiction. Il faut rajouter que c’est remarquablement bien rédigé. Et que ce livre de 141 pages se dévore d’une traite, sans escale…
Bruno Rivière
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