Bernard Bacquié nous donne à (re)découvrir l’histoire d’un pilote oublié de l’Aéropostale. Oublié de l’hagiographie des célèbres pilotes de la Ligne, Gaston Vedel aura eu pourtant une vie digne d’un roman. Vedel a consacré sa vie à l’aviation… et à la rébellion. C’est une vie d’exception, « de Daurat à Dora » que l’auteur partage dans un beau livre.
De son aveu même, Bernard Bacquié pensait avoir fait le tour de la légende Latécoère Aéropostale. L’auteur avait en effet consacré plusieurs volumes à l’aventure humaine et technique de la Ligne aux éditions Latérales. C’était sans compter sur la rencontre d’un ami de l’un des pilotes ayant participé à l’aventure de l’Aéropostale, qui avait hérité de ses archives personnelles.
A la fin des années 1970, au crépuscule de sa vie, Gaston Vedel a publié ses mémoires sous le titre « Le pilote oublié ». Préfacé par Joseph Kessel, aidé dans la publication par André Malraux, c’est sur la base de cette autobiographie que Bernard Bacquié s’est appuyé, confrontant les mémoires de Vedel à ses archives.
L’auteur réalise une véritable biographie qui contredit parfois les mémoires de Vedel, toujours avec bienveillance et souvent avec humour, au regard des archives du pilote. Dans un style plaisant, l’auteur nous emmène à la découverte d’un destin d’exception, au tempérament bien trempé, au goût de la liberté exacerbé, avec « un côté don Quichotte qui le rend profondément sympathique ». Un passage tout à fait mémorable le voit se confronter au célèbre Didier Daurat, au caractère légendaire, ce qui vaut à Vedel d’être débarqué de la Ligne.
Breveté pilote militaire en 1919, Gaston Vedel est instructeur avant de rejoindre les Lignes aériennes Latécoère. Employé docile, il change de comportement lorsqu’il se crashe en 1924 avec le Breguet n°168. Sorti indemne par chance, le pilote se rebelle alors contre la mécanique et contre son chef, Didier Daurat, faisant de Gaston Vedel un des rares à tenir tête au directeur d’exploitation des Lignes Latécoère.
Mis à la porte, il traverse des années de disette avant d’aller en Ethiopie pour créer l’école d’aviation du négus en 1930. Cette parenthèse en Afrique lui fera vivre là encore des histoires incroyables.
Revenu en France pendant l’occupation allemande, il crée avec sa femme un réseau de résistance. Arrêtés, ils sont déportés. Il est interné au camp de Dora d’où il sera libéré en 1945. Élu maire d’un petit village du Tarn, il s’est finalement réconcilié avec Didier Daurat, 40 ans après avoir été banni des Lignes.
Pour la composition de son ouvrage, Bernard Bacquié a fait un énorme travail de colorisation des nombreuses photos d’époque et documents personnels issus des archives de Gaston Vedel qui illustrent les pages.
Un beau livre et un bel hommage pour ce « pilote oublié. »
Pour commander le livre Vedel le rebelle, de Daurat à Dora, une vie d’exception
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