Au moment, au Zodiac Aerospace est sur le point d’être absorbé par Safran et de perdre son identité comme d’autres avant lui (Messier-Dowty, Hispano-Suiza ou encore Turbomeca), retour sur l’une des plus anciennes entreprises aéronautiques du monde.
Voici un volume (qui mérite bien son nom, 272 pages au format 31 x 20, avec une charge alaire fort élevée) qui en impose. C’est un « livre d’entreprise » qui est incontournable à plus d’un titre. D’abord et avant tout parce que la Société française des ballons et dirigeables, héritière des travaux du peintre et aéronaute (et fabricant de ballons sphériques) Maurice Mallet (elle pris le nom du premier dirigeable véritablement abouti et efficace, le Zodiac), est la plus ancienne entreprise du secteur aéronautique en France qui soit toujours en existence. Ce doit même être la plus ancienne entreprise du secteur aéronautique de la planète d’ailleurs…
Ensuite parce que fin décembre 2017, cette société qui était restée familiale, a fait l’objet d’une offre amicale de reprise émanant du groupe Safran, offre qu’Olivier Zarrouati et son conseil d’administration ont accepté, ceci faisant de l’ensemble un poids lourd mondial capable de rivaliser avec United Technologies.
À ce propos, il serait éminemment souhaitable que Safran ne fasse pas disparaître le nom de Zodiac, si riche d’histoire et de réalisations multiples, comme il le fit avec d’autres appellations prestigieuses comme Messier-Dowty, Hispano-Suiza ou Turboméca par exemple ! Mais la recherche à tout prix d’une identité par Safran peut légitimement faire craindre le pire…
Bref, ce livre est publié à un tournant de l’histoire de cet industriel français au savoir-faire reconnu par tous les grands avionneurs.
Voici vingt ans, Zodiac avait déjà fait raconter son aventure dans un livre. Mais en vingt ans, ce qui n’est pas une nouvelle édition mais un ouvrage original dû à un spécialiste du genre, Paul Villatoux, a enflé plus que du double, pour offrir un véritable ouvrage de référence, archi-détaillé, révélant les moindres détails de la vie de la firme. Firme, qui, on le sait, a un peu touché à tout, produisant le canot à boudins gonflables si célèbre que l’appellation populaire le surnomme Zodiac, les piscines, avant de revenir, par le biais des structures gonflables et du textile, aux toboggans d’évacuation des avions de ligne, aux parachutes, et aux ballons, en particulier les ballons-sondes employés par le CNES.
Le recentrage vers une place de leader de l’équipement aéronautique dicté par la mondialisation, a conduit Zodiac à se séparer de ces activités, atteignant l’excellence d’une multinationale employant quelque 30 000 employés dans le monde.
Densité et richesse de l’écrit, qualité et abondance de l’iconographie font de ce « pavé » une incontestable réussite !
Jean Molveau
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Bonjour, Es t'il fait mention de la collaboration d'Antoine De La Celle au sein de la société Zodiac entre 1909 et 1921 ainsi que de la construction d'un hydravion sesquiplan monomoteur par Zodiac dans cette periode ?
article histoire zodiac