L’histoire de l’aéroport Lyon-Bron est étroitement liée à celle de l’aéronautique au 20ème siècle. C’est ce que met en lumière le travail des historiens lyonnais de l’aviation dans la dernière livraison de cercle Aéronautique Louis Mouillard.
Si aujourd’hui, l’aéroport de Lyon-Bron vit à l’ombre de son grand voisin Lyon-Saint-Exupéry, et que son activité se concentre sur l’aviation d’affaires et surtout sur l’aviation de loisir, par le passé, cette plate-forme a joué un rôle remarquable dans le développement du transport aérien français. C’est ce que met en lumière la chronique de cet aérodrome qui, à la veille du transfert de son trafic passager à Lyon-Satolas (aujourd’hui Lyon-Saint Exupéry) en avril 1975, mettait à la disposition des lyonnais un réseau étonnant.
Un réseau qui se tricotait et se détricotait au gré des humeurs des compagnies. Au fil de la chronique de Lyon-Bron, on voit le chemin parcouru par l’économie du transport aérien pour passer en quelques décennies de l’âge de pierre au yield management. Il fut une époque, où la rentabilité d’une ligne était une notion étrangère aux administrateurs des compagnies et le taux de remplissage d’un avion n’était pas un critère qu’ils prenaient en compte. Le temps des gestionnaires n’étaient pas encore arrivé. A l’époque, personne n’imaginait que le transport aérien puisse être rentable…
Au fil des pages on apprend ainsi qu’en octobre 1965, Air France opérait une ligne cargo en 707 entre Lyon et New-York deux fois par semaine. En 1973, c’est avec un DC8 cargo qu’est assurée la ligne Lyon-Johannesbourg. A partir de novembre 1966, un DC8 d’UTA assure une fois par semaine la liaison Paris-Lyon-Abidjan. La ligne sera assurée en DC-10 à partir de fin 1973. Le 1er novembre 1967, Air France met en place une liaison Lyon-New York avec escale à Orly. Cette liaison quotidienne est prolongée cinq fois par semaine vers Mexico.
Dans les années 70, Bron est connecté à l’Europe, au Moyen-Orient et à l’Afrique du nord par Air France. L’aéroport lyonnais qui est troisième au niveau national, est au cœur d’un réseau domestique dense assuré par Air Inter et diverses compagnies dites de 3ème niveau. A côté des 24 allers-retours vers Orly, on trouve un Lyon-Saint-Etienne par Air Inter en Beech 99. La Postale de nuit est également très active sur la plate-forme.
En suivant cette chronique, on voit aussi les balbutiements de ce qui deviendra l’aviation d’affaires. C’est aussi sur l’aéroport de Bron que Jet Services, le premier expressiste français a décollé.
A partir de 1975, après l’ouverture de Lyon-Satolas (aujourd’hui Lyon-Saint Exupéry), Lyon-Bron est rétrogradé au rang de plate-forme d’aviation générale. Les aéro-clubs assurent l’essentiel des mouvements. Les initiatives se multiplient pour implanter de nouvelles activités commerciales, notamment dans le domaine de la formation.
Les historiens lyonnais arrêtent leur chronique, le 16 novembre 2020, jour où le ministre de la santé vient assister à l’embarquement de deux malades du Covid transférés vers un hôpital de la Nouvelle Aquitaine.
Bron-Aviation. Chronique de la vie aérienne. Un document réalisé par le Cercle aéronautique Louis Mouillard. 21 x 29,7 cm. 112 pages.
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