Le Lockheed U-2 croise à plus de 21.000 mètres pendant des heures pour fournir de précieux renseignements aux militaires et aux politiques. ©
Les éditions ETAI proposent une version française de Spyplanes, publié en décembre 2016 aux USA.
Traduction littérale (dans le but d’avoir un titre racoleur) pourrait-on dire. Car le titre « avions-espions » est réellement trompeur, tout au moins pour une population qui a un minimum de culture aéronautique. Cet ouvrage en effet n’est nullement consacré exclusivement au célèbre U-2 et à ses confrères (SR-71 par exemple, qui figure pourtant en bonne place en couverture), et cette confusion est dommageable. Certes, cette notion d’avion-espion, et ce qu’on s’attend à y trouver, constitue une partie importante du contenu. Heureusement.
Là sont des monographies historico-technique non dénuées d’intérêt (mais le choix des avions retenus pour figurer dans ce panthéon est sujet à débat), sur des aéronefs connus (et nettement moins connus) pour pratiquer cette spécialité. Mais le chapitre 1, intitulé « les opérations des avions-espions » est un étrange fourre-tout qui mélange allègrement les concepts d’observation (les auteurs évoquent d’ailleurs les « ballons de la République » des guerres de la Révolution, ou les captifs de la Guerre de Sécession – normal, ils sont américains – en oubliant, si on va par là, les cerfs-volants), et de reconnaissance à la fois tactique et stratégique. De même, on aurait pu y trouver, puisque d’espionnage il s’agit, des évocations de ce qui s’appelait les « missions spéciales » lors de la Grande Guerre, c’est-à-dire la dépose d’agents derrière les lignes allemandes…
Avions espions par Norman Polmar et John F. Bessette Editions ETAI. 240 pages. 22 x 28,5 cm. Prix : 55 €. ISBN : 979-10-283-0196-5.
La seconde partie, donc, catalogue très disparate de machines volantes, réunies là par leur mission de reconnaissance, sauve un peu l’ensemble, sans toutefois scotcher les spécialistes, d’autant qu’il fait, allons donc, la part belle aux aéronefs anglo-américains (il y a tout de même des machines russes et un soupçon d’avions à croix noires, cependant, mais absolument aucune qui soit tricolore). Voilà bien l’inconvénient de faire appel à des traductions ! JM
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Bonjour
Que le matériel soit français, ou américain, le
vrai problème c'est l'exploitation, et l'utilistion des renseignements.
En fait n'importe quel avion, ou autre machine volante peut servir à l'espionnage sans que les machines sophistiquées;
Un simple ballon météorologique équipé de système photo vidéo, et radio peut constitué une plateforme intéressante.
Pour l'équipement radio, tant, qu'il est passif, et qu'il "écoute", il reste indétectable, et pour l'émission un système compression peur permettre d'émettre quelques fractions de seconde, pour envoyer les informations à récupérer.
Même si l'émission est repéré, il y a peu de chance que le ballon soit repéré et trouvé.
Depuis des décennies les moyens d'espionnage ont terriblement évolué.
Les U2, et autres SR 71 été des machine performantes, et un pas vers l'espace, mais elle ont très vite dépassées par les moyen de détection et devenaient plus vulnérables que machines rudimentaires.
Cordialement
P COUTANT
Et les DC-8 du GLAM avec leurs antennes "spéciales" en bout d'ailes . . .
Les avions espions francais sont furtifs, indetectables et completement invisibles (humour).
OUI ! Mais au moins ils ne nous coûtent rien !
Par acquis de conscience je viens de jeter un oeil sur un moteur de recherche avec les mots "avion espion français" et devinez quoi, rien !
N'ayant pas eu a prendre activement part à la guerre froide, l'armée française c'est équipée d'avions d'observation que l'on ne peut pas qualifier "d'espions", même pour la surveillance de l'espace aérien en zone de combat, elle a fait appel a un awacs américain !
A moins que nos avions soient si secrets que personne n'en ait jamais entendu parler ....
Pour n'en citer qu'un, le Transall Gabriel à été souvent mis en oeuvre.