Ceux du ciel. Rêver, voler, transmettre.

Dans cet ouvrage, Hervé de Saint-Exupéry revient sur sa vie de pilote de chasse et sur les engagements associatifs qui l’ont prolongée. On se rend compte que porter le nom de St. Ex, n’est pas facile, tant il est un appel à l’exemplarité.

Hervé de Saint Exupéry est le seul des descendants à avoir embrassé la vie de pilote militaire. Il ne cherche pas à « en faire des tonnes » sur le sujet. Certes, il évoque des incidents marquants comme cette extinction des jumelles de vision nocturne, alors qu’il volait de nuit, en patrouille rapprochée, à 2 mètres de son leader, le forçant à plonger dans le noir sur plusieurs centaines de mètres, sans que ses yeux retrouvent leur efficacité.

Mais il développe surtout les phases d’instruction qu’il a assurées à plusieurs étapes de sa carrière. La formation le passionne, jauger les aptitudes, favoriser l’épanouissement de l’élève, le faire grandir, voila sa motivation première. Progressivement, cette passion, et sa foi en la jeunesse va le conduire à des postes impliquant les relations de l’Armée de l’Air avec l’Education Nationale, et le fort développement du nombre des jeunes impliqués dans le parcours du BIA.

Sa générosité va tout naturellement l’impliquer dans la possibilité de faire voler des jeunes handicapés. Ce qui le conduit à évoquer la plus émouvante remise de gaz dont j’aie entendu parler. Faisant accomplir un baptême de l’air à une petite fille victime d’un handicap lourd, accompagnée de son papa, celle-ci, qui était restée muette pendant tout le vole, prend la parole timidement en courte finale et dit : « Est-ce que je peux parler , … Je voulais te dire Papa que je t’aime ». Emu aux larmes Hervé pressent qu’il n’est pas en mesure d’atterrir correctement et remet les gaz.

On découvre à travers ce livre la popularité mondiale d’Antoine de St. Exupéry, notamment au cours d’un voyage en Russie, mais surtout lors d’un vol normal entre l’Espagne et la France, le pilote, ancien condisciple d’Hervé dans la chasse, signale au micro qu’un St. Exupéry est à bord. A l’arrivée, pas moins de 5 personnes viendront faire dédicacer une exemplaire du « Petit Prince » en 2ou 3 langues. Surprenant, n’est-ce pas ?

Je n’ai fait qu’évoquer une vie riche d’enthousiasmes et d’engagements qu’il vous reste à découvrir plus avant.

Jean Ponsignon

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