En feuilletant cet ouvrage, on constate la rapide complexification, en parallèle constant avec la sophistication croissante des machines volantes…
Ce beau livre suit le schéma habituel : un catalogue d’avions de combat, de la Première Guerre mondiale à nos jours. Et naturellement, comme toute production anglo-saxonne (l’auteur est Canadien et le photographe, Américain), l’aviation française est pratiquement inexistante. C’est à peine si on lui concède Nieuport 28 et Spad (mais ils furent pilotés par les Yankees !) durant la Grande guerre, ensuite, plus rien ! Inutile de rappeler que, tout de même, les ailes tricolores ont pu briller à toutes les époques, et parfois de manière éclatante !
Cette couleuvre avalée, la différence essentielle du traitement de l’information repose sur le point de vue du pilote, et donc l’interface homme/machine, à savoir le cockpit – comprendre en l’occurrence la planche de bord et les commandes de vol. Rien qu’en feuilletant l’ouvrage, on constate la rapide complexification, en parallèle constant avec la sophistication croissante des machines volantes…
Chapitrage historique traditionnel, les deux conflits planétaires, séparés par l’Entre-Deux guerres, la période contemporaine ensuite, jusqu’aux F-22 Raptor et F-35 qui font l’actualité. Chaque partie est naturellement d’abord traitée par le biais de l’évolution, mais chaque aéronef fait la part belle, effectivement, au tableau de bord, objet d’un traitement artistique particulier : ce sont des photos de studio, prises dans des musées ou équivalents, soigneusement préparées en terme d’éclairage. Elles sont bien servies par un papier satiné de qualité. Il ne s’agit en rien de clichés « sur le vif », au cœur de l’action. Les autres photos sont le plus possible en couleur, l’ouvrage privilégie l’esthétique à la justesse du document, un choix comme un autre. Les textes sont courts.
Certes, que dire sur le Spitfire, le Messerschmitt 262 ou le Mustang, tous ces avions emblématiques ont déjà fait l’objet d’une si abondante littérature ! Mais au moins laissent-ils une place à des impressions de vol qui sont intéressantes, et pas toujours flatteuses : « Tout de suite après le décollage, l’avion a une sensation de bouillie ou de ballottement, mais, au fur et à mesure que la vitesse augmente, les commandes se resserrent pour une sensation plus normale. » Ainsi parle John Aitkens, pilote de présentation du Vintage Wings of Canada à propos du Westland Lysander – et on appréciera la justesse (?) de la traduction ! Il en est de même pour chaque machine volante évoquée dans ce volume. Lequel se laisse lire, et surtout regarder. JM
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Bien sûr. La RAF s'est enrichie de pilotes de diverses nationalités... comme les belges et les néo-zélandais ...
Il est regrettable que l'on ne parle pas plus du combat de l'Aviation française, de 39 à juin 40. Ils se sont battus et bien battus.
Mais au pays de l'éternelle repentance, on préfère envoyer notre porte-avion fêter une défaite (C d G pour Trafalgar) que glorifier nos héros (interdiction de célébrer Austerlitz) ...
Bibliothèque :
Chasseurs du ciel (Capitaine Accart)
Un groupe de chasse au combat (Henri Menjaud)
Les anglo-saxons ont l'habitude d'ignorer les centaines de pilotes français qui se sont battus à leur côté dans la RAF.
Ils ont aussi oublié de comptabiliser le millier d'avions de la Luftwaffe abattus pendant la campagne de France par la chasse française et aussi par les troupes au sol.
Ces avions manquants qui ont contraint Goering à abandonner la conquête du ciel outre-manche par manque d'avions et de pilotes permettant aux britanniques, eux aussi à la limite, de remporter, "seuls", la bataille d'Angleterre.
Tiré de Wiki :
"Au moment de l'armistice, la France détenait 700 aviateurs allemands prisonniers. Cette usure de la Luftwaffe comptera de façon décisive dans la bataille d'Angleterre."
Comme ils ne sont pas venus tous seuls et que nombreux sont morts au combat ...
@ anemometrix
n'oubliez pas dans la Bataille d'Angleterre, la part plus qu'importante qu'ont joué les pilotes Polonais.