« Pilotez votre vie ! » Voilà le titre du dernier ouvrage paru aux éditions JPO. A partir des techniques de gestion des facteurs humains dans le huis clos du cockpit d’un avion, l’auteur Jean-Gabriel Charrier propose aux lecteurs d’appliquer ces techniques à chaque moment de leur vie professionnelle et même personnelle. Plus facile à dire qu’à faire !
Evidemment, pour un pilote de ligne – Jean-Gabriel Charrier a été pilote de ligne – formé et habitué à la mise en pratique des techniques de fonctionnement en équipage et de gestion des facteurs humains, la bonne prise de décision, ou plutôt la prise de la bonne décision relève presque de la méthode. De plus, les check-lists des compagnies aériennes sont là pour guider les équipages pour l’ensemble de leurs gestes.
Dans un avion en vol, ce franchissement des limites peut être fatal (sur les routes aussi, parfois …) ! Et pourtant… L’auteur explique ici toutes les raisons qui peuvent pousser tel ou tel individu à s’affranchir de certaines contraintes. Avec une règle : reconnaître que l’on va peut-être prendre une décision contraire aux règles en vigueur, savoir que l’on va enfreindre la sécurité, c’est déjà précisément décider de ne pas franchir ces limites. Après seulement vient le temps de l’analyse de la situation, de la prise de la bonne décision et du respect de celle-ci.
A partir de situations réelles dont certaines ont été fortement médiatisées (le crash du MD11 de Swissair au large d’Halifax en 1998, l’amerrissage de l’A320dans l’Hudson en 2009 …), Jean-Gabriel Charrier transpose son expérience de pilote à sa vie de tous les jours … au sol !
Pour le lecteur qui ne connaît de l’aviation que la partie visible, c’est-à-dire le point de vue du passager, ce livre pourra paraître un peu trop technique. En revanche, pour celui qui s’intéresse d’un peu plus près au pilotage des avions, l’ouvrage devient passionnant : il interpelle le lecteur en ce sens qu’il lui demande de se mettre en question avant chaque décision, exactement comme dans un cockpit.
En avion, il ne viendrait à l’esprit d’aucun pilote de décoller sans l’autorisation d’un contrôleur aérien. En voiture, combien de conducteurs ne respectent pas les panneaux « stop » ou les feux rouges avec toujours la même excuse : « mais je vois bien, la route est libre … » On l’aura compris, Jean-Gabriel Charrier n’est ni un donneur de leçon, ni un faiseur de morale. C’est un pilote qui transmet son expérience. Et c’est bien ! B.R.
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Vous n'auriez pas une variante du genre :
"gagnez 1 million d'euros par jour en restant chez vous " ?
De quelle imbécillité est votre commentaire, M. (dois-je écrire poltron ?).
Si, Jean-Gabriel a écrit cet ouvrage, c'est qu'il avait des informations pertinentes à transmettre, car seul le CDB est habilité à prendre la décision finale et optimale à la situation en cas de problème. J'ai rencontré Jean-Gabriel à l'occasion de diverses réunions à la DGAC et tous ses collaborateurs disaient qu'il était un pilote excellent...évidemment il avait fait "SAINT YANN". Pour moi, c'est un critère.
Personnellement, j'ai été confrontée à une situation épique alors que j'étais en instruction à Toussus le Noble avec un élève. Le contrôleur me demandait de monter à 1200ft alors que je savais qu'il y avait un appareil en RMG à la même altitude que je voyais pas. J'ai déclaré stabiliser à 1000ft pour évitement car il aurait pu y avoir plusieurs morts dans une telle collision. Ce contrôleur a pris la mouche, m'a ordonné un complet et un retour sur le tarmac. Là, j'avais 2 véhicules de la BGTA avec l'appareil Alcootest (dommage pour eux tous 0,0).
Ce ne sont pas des beaux vols mais, je rejoins Jean-Gabriel pour confirmer que, indépendamment de toute la réglementation et des ordres du contrôle aérien, seul le CDB est le maître à bord de son appareil. Bravo Jean Gab pour ton écriture.