L'arrivée du Concorde MSN1 au musée Aeroscopia de Blagnac, le 14 mars 2014. © Airbus
Le livre « Concorde » de Pierre Dudal ancien pilote d’essais au CEV et pilote de ligne à Air France est un ouvrage qui ne paye pas de mine : assez mince, pas d’illustrations, chapitres courts, style sans effet de manche ! Mais il cache bien son jeu, car dès qu’on a lu le premier chapitre on sait que l’on ne peut plus s’arrêter.
Ce n’est pas une biographie ; André Rouayroux consacre les deux premières pages à une brève présentation du personnage. Ce n’est pas un ouvrage technique : une annexe due à Pierre Grange explique les phénomènes liés au bang sonique. C’est le recueil des souvenirs marquants d’un pilote qui fut successivement pilote d’essai et pilote de ligne du supersonique Concorde l’accompagnant de sa conception à l’arrêt brutal de sa carrière à 52 ans, pour raison médicale ; sa colonne vertébrale avait été endommagée par une éjection, qui sera évoquée au paragraphe suivant.
Le livre est un peu mince et l’intérêt des chapitres inégaux. On aimerait en savoir plus sur la vie de l’homme entre les tranches de vie qu’il nous confie avec pudeur et retenue. Mais certains chapitres vous scotchent littéralement au livre. Celui intitulé « La fin du Mirage IV » met en lumière l’utilisation de cet appareil comme simulateur volant du futur Concorde, jusqu’au jour où une extinction des deux moteurs au dessus de Toulouse contraint l’équipage à une éjection à seulement 57 m de haut. Le navigateur heurtera le sol à seulement 5 m des premières traces de l’avion.
Concorde : Pilote d’essai, pilote de ligne.
Par Pierre Dudal avec André Rouayroux. Editions Le Cherche Midi
240 x 154 mm. 144 pages. 18,50 €. ISBN: 9782749156538
L’histoire du « Vol le plus court » de Concorde, de 10 minutes entre Le Bourget et Roissy se termine de façon étonnante, mais je laisse au lecteur l’intérêt de la découverte. Dans « Balade iranienne« , on apprendra que pour respecter l’horaire d’atterrissage à Téhéran lors de la visite officielle du président Giscard d’Estaing, on augmenta la vitesse jusqu’à Mach 2,12, soit 100 km/h de plus.
Enfin dans « Panne de moteur en Alaska« , en lisant la description des essais « grand froid », j’ai physiquement senti les mains d’André Turcat, spectateur sur le jump seat, serrer le dos du siège du pilote quand au décollage dans la neige deux réacteurs du même côté se sont éteints au décollage, étouffés par une injection de boue neigeuse.
Merci aux auteurs d’avoir su nous faire partager ces moments d’exception.
Jean Ponsignon
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Supersonique à l'électrique... ??
Comment dire...? Avec de grandes hélices... ;-D !?
bonjour , une nouvelle version à deux énergie kérosène , électrique et possible en 2018 ,-40% de consommation,-30% au niveau sonore .
Bonjour,
Je fais ce soir une conférence sur l'avenir de l'aviation à propulsion électrique.
Il me manquait un sujet pour faire rêver le public.
Si vous voulez bien m'expliquer comment vous faites en 2018 pour voler supersonique en hybride kéro / électrique, je suis preneur.
Bien sûr, je suis aussi intéressé par les calculs permettant de prévoir 40% de diminution de consommation (par rapport à ?) et 30% sur le niveau sonore...
Merci