Pour la douzième fois, Jean-Pierre Otelli va combler les inconditionnels de la série « Erreurs de pilotage », et une fois de plus exaspérer les professionnels de la sécurité aérienne qui regretteront que le facteur humain à bon dos !
Chaque sortie d’un nouveau volume de la série « Erreurs de pilotage » des éditions JPO rappelle si besoin en était que les accidents aériens continuent de jalonner le transport aérien mondial. Certes, la sécurité atteint désormais un niveau d’une formidable fiabilité. Mais pourtant… Ce nouvel ouvrage de Jean-Pierre Otelli ne déroge pas aux précédents : l’homme est presque toujours à l’origine des accidents. Un jour peut-être la série des « Erreurs de pilotage » s’arrêtera. Et ce sera la preuve que le transport aérien aura atteint une fiabilité absolue. Ne rêvons pas.
Dans ce nouveau volume, Jean-Pierre Otelli raconte par le détail, des accidents qui ont marqué les esprits. Notamment le crash du DHC-6 Twin Otter d’Air Guadeloupe à Saint-Barthélemy le 24 mars 2001. Comment, au paradis des Caraïbes, symbole des vacances de rêves et de la quiétude, une vingtaine de passagers a pu trouver la mort à moins d’une minute de l’atterrissage à Saint-Barth ? Après le temps du deuil, puis celui des inévitables polémiques (avion défectueux, approche à Saint-Barth trop difficile, mauvaise formation de l’équipage…), vient celui de la vérité crue. Avec minutie, Otelli parvient à finir le puzzle des événements… Selon J.P. Otelli, le pilote ne possédait pas une licence en règle. Ayant volé essentiellement sur Dornier 228, il ne remplissait pas l’expérience requise pour se poser à Saint-Barth. Le copilote possédait des compétences « moyennes » de pilotage. L’approche a été effectuée trop rapidement et à une altitude trop basse. Enfin, une certaine mésentente régnait entre commandant de bord et copilote…
Autre accident très médiatisé – heureusement sans victime – qui s’est passé également sous le soleil radieux et les eaux bleus non pas des Caraïbes mais de Polynésie, la sortie de piste violente du 747-400 d’Air France en provenance de Paris, qui a terminé sa course dans le lagon. Là encore, une méconnaissance de certains systèmes de l’avion semble être à la base de l’accident qui aurait pu être fatal si l’avion avait fini sa course dans les citernes géantes de l’aéroport. Quelques mois et des millions de dollars plus tard, l’avion réparé sur place a pu reprendre du service. Pour la petite histoire, qu’Otelli ne raconte pas ici, le directeur de la SETIL de l’époque (La Société d’Équipement de Tahiti et des Iles gestionnaire alors de l’aéroport de Faa’a) aurait réclamé à Air France une redevance de parking calculée au prorata du nombre de jours durant lesquels le jumbo avait été immobilisé sur l’emprise de l’aéroport !
A ces deux accidents, il faut ajouter le crash d’un Avro 146 en Colombie, celui d’un King Air 100 et d’un Casa 212 aux Etats-Unis, ou encore celui déjà évoqué par Otelli du 707 d’Avianca à New York. Si ici l’erreur est toujours d’origine humaine (c’est le principe de la collection), l’homme sera toujours à l’origine des machines et de ses systèmes… Seules les leçons tirées de chaque accident, voire de chaque incident, contribuent à l’amélioration du transport aérien. B.R.
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Les éditions Altipresse qui sont à l'origine de la série "Erreurs de pilotage" de Jean-Pierre Otelli, nous ont annoncé que la Cour d'Appel de Paris venait de rejeter la procédure engagée par le SNPL contre Jean-Pierre OTELLI et les Editions Altipresse.
Le communiqué de presse qui nous a été adressé précise :
" Après la publication, en octobre 2011, du livre « Erreurs de pilotage » (tome 5) dans lequel Jean-Pierre Otelli expliquait que le crash du vol AF 447 RIO-PARIS avait été causé par une erreur de pilotage, le SNPL ALPA, avait lancé une procédure en diffamation. Jean-Pierre Otelli ayant obtenu gain de cause, le SNPL ALPA avait alors déposé une seconde procédure pour violation et recel de violation du secret de l'instruction et du secret professionnel.
Le 8 février 2016, au terme d'une longue enquête, le juge d'instruction a décidé de prononcer un non-lieu, avis partagé par le Procureur de la République.
Le SNPL a alors fait appel de cette ordonnance mais, par arrêt en date du 23 octobre 2018, la Cour d'Appel a décidé de confirmer la décision du juge en considérant, comme nous l'a fait savoir Maitre Philippe Blanchetier, Avocat au Barreau de Paris, Avocat de Jean-Pierre Otelli et des Editions Altipresse, que l'auteur s'était "exprimé de bonne foi sur la base de faits exacts", que les "informations recueillies étaient cohérentes avec le déroulement de l'accident" et que l'atteinte portée à la prétendue vie privée des pilotes dans le cockpit "doit s'effacer devant la contribution à l'information du public sur une question d'intérêt général comme la sécurité aérienne"."
Donc ? Jean Pierre OTELLI une reference en la matiere ou est 'il une matière dans la référence ?
Rien n'est impossible de nos jours, on dit que meme les macronneux ont la science infuse.
Je vais de ce pas écrire un ouvrage sur...rien, je n'aurais donc pas à me pourvoir en cassation au cas ou...
cqfd.
Bravo les Super Héros du ciel !
Merci de préserver la liberté de penser (de panser) et d'écrire...
Si le SNPL se met à faire du Mélanchon - et que la société approuve - déjà c'est un comportement assez moyen et cela en deviendrait vite devenir invivable !
PS : Ou comment essayer par tous les moyens d'être au dessus de tout ! On voit l'ombre du corporatisme défendu par une frange active de conducteurs... s'inspirerait-on de la SNCF ?
Oui, certes … mais justement cet auteur ne fait pas du BEA ! marre de lire tous ces rapports aseptisés, dénaturés, où chaque mot est pesé afin de ne faire de mal à personne et de ne pointer aucun doigt, tant et si bien qu'à la fin on se demande vraiment ce qui est clairement arrivé, qui a foiré à quel moment et avec quoi ….
Alors voilà, ça vaut ce que ça vaut, c'est argumenté, il y a des mauvais en circulation(incontestables, mais parfois momentanés, une petite fatigue) et donc de temps en temps il faut bien appeler les choses par leur nom.
Je suis pilote de ligne CDB long-courrier (il parait que c'est le mieux) avant j'ai été pilote de chasse et d'essais, et je le dis tout net, j'ai lu tous les livres de cette série. Comme je lis tous les rapports BEA et tous les rapports étrangers, sur les accidents qui concernent mon avion actuel… mais aussi les autres. Je sais, ça prend du temps, et c'est une tâche qui ne sera jamais finie.
Dans cette optique, cette série de bouquins rouges est une de mes sources d'information. Je vais de ce pas acheter ce numéro 12 !
Et n’oubliez pas le dernier numéro de « Voici ».
Il faut tout de même reconnaître que les erreurs de pilotage existent et là aussi il ne faut pas être un grand expert pour s'en rendre compte. Le nier ne vaut pas mieux que d'émettre des doutes sur la capacité de certains professionnels à vulgariser des faits pour mieux les appréhender et les comprendre.
Ceci étant , comme dans la vie, tous les pilotes ne sont pas égaux entre eux.
Il y en a d'excellents et d'autres moins, mais ça vous êtes bien placé pour le savoir.
Humilité et réalisme.
Nous avons tous le droit d'être imparfait, ce dont l'ensemble (l'organisation humaine) devrait accepter et tenir compte...
Je rêve d'une société où l'on pourrait jouer la complémentarité, l'objectivité et le progrès utile.
Rêve d'un quotidien où chacun assume sa part et contribue à demain (Merci St Ex)
Force est de constater que les galons et l'effet de groupe malheureusement ne servent pas cette posture.
Cher tamok ,c'est juste une manière de dire que c'est un métier exigeant à tous points de vue et que même une grde expérience ne met pas à l'abri d'une petite erreur qui peut avoir des conséquences graves. Je ne suis qu'un modeste pilote hélico mais je sais ce qu'est une chemise mouillée !!.. Le maître mot : humilité
Et bien disons que dans certains cas de figures spécifiques à l'aviation et en particulier pour tenir des propos crédibles sur le sujet en question, il est parfois souhaitable que l'experience acquise comme pilote de ligne, dans ces cas particuliers du travail en équipage, soit le support d'un écrit qui conforte le lecteur dans la véracité des propos de l'auteur, pour le bien fondé de l'ouvrage et donc pour la crédibilité du couple auteur-ouvrage.
Les facteurs humains avec un crayon c'est beaucoup plus facile que de les avoirs vécus dans un cockpit en situations réelles, et à postériori, avec ma toute petite expérience, dans le cadre d'équipages multi pilotes ou les combinaisons de ressources et de dégradations de facteurs humains sont complexes.
En d'autres termes, si on ne l'a pas vécu, on ne pas TOUT comprendre, ou alors il est aisé de déformer la réalité.
Pour reprendre votre observation, et même si je manipulais correctement la plume et le verbe, en tant que pilote de ligne instructeur examinateur, je n'irais surtout pas m'amuser à donner des leçons concernant un corps de métier aérien qui n'est pas le mien et dans le quel je n'ai aucune experience ou vécu professionnel.
Exemple, je n'irais pas écrire un ouvrage décrivant comment voltiger : je ne suis pas voltigeur.
Chacun à sa place quoi :)
Ce n'est pas en cherchant à améliorer la bougie que naquit l'ampoule à incandescence. Vous utilisez un smart-phone qui vous permet de téléphoner que secondairement... Quelle aurait été votre réponse face à cette vision il y a 15 ans ? Le créateur était-il un spécialiste de la téléphonie ? Ses tablette ont pourtant envahi les cockpits.
Alors oui vous êtes les meilleurs, les plus expérimentés, c'est indéniable, dans l'activité - telle qu'elle se pratique aujourd'hui.
Etes-vous aussi sûr d'être les meilleurs experts dans la diffusion de votre science ?
Qui forme au BIA aujourd'hui : des CPL uniquement ? Pourtant les nouvelles générations plébiscitent la formule. Un vrai vivier de pilotes...
Combien prévoit-on de former de pilotes ?
C’est bien connu, JPO est un bleu en aéronautique ! Comme quoi le succès (et la vérité) ça énerve, c’est typiquement français ça. Moi aussi je suis instru et exa et j’adore lire les bouquins de JPO.
et pif gadget aussi
Pour ma part je ne remets en aucun cas les compétences de Mr Otelli. Je remets en cause et exècre cette approche mercantile et sensationnaliste digne de "closer" ou "gala" dans l'esprit ! Voire de certaine émissions de TV low-cost...
Un éditeur donne carte blanche à un "expert" pour écrire sur un sujet très sérieux avec les recettes mercantiles d'une revue destinée à faire bisquer la ménagère de moins de 50 ans pour en vendre un max. Rien à f...aire de l'image que cela va donner de l'aviation !
Grosses ficelles, images chocs, gros titres racoleurs, bandeau rouge et image sur la couverture bien tape à l'œil...
On parle de dire la vérité, et en fait on la met en scène pour la rendre savoureuse. Ce n'est pas mon approche du sujet, moi qui justement a pour métier de rendre l'aviation fiable et de l'expliquer parfois à des amis qui connaissent mon métier.
L'article ici parle de "montrer l'évolution et l'amélioration du transport aérien" alors qu'en fait on parle d'accidents étalé sur les 15 à 20 dernières années ! Crédible ?
Alors oui, je fais partie des gens (professionnels du milieu et passionné et sensible à la sécurité aérienne) que ce type de bouquin exaspère au plus haut point.
Mieux vaut lire les rapports du BEA !
Bien vu !
Jamais lu un livre de Jean Pierre OTELLI.
Aurait'il été déjà lui même membre d'équipage technique d'un avion multipilote dans sa carriere pour évoquer les erreurs de pilotage d'un jet de transport ?
Faut-il avoir une MCC pour écrire sur le sujet ? Un diplôme de Sciences Po pour écrire un essai politique ? Du sang bleu pour écrire la biographie d'un roi ?
Il n’a jamais rien pilote d’autre que des monomoteurs à hélice et s’érige comme professionnel de la sécurité dans le transport commercial. Ça me fait repenser à chaque fois à ce type sorti d’un aéroclub quelconque par un journaliste en mal de témoin après le crash de Concorde, et qui disait le plus sérieusement du monde qu’il était pourtant simple de se sortir d’un décrochage, il suffisait de rendre la main...