Dans ce quinzième volume de la collection « Erreurs de pilotage », Jean-Pierre Otelli présente sept accidents d’avions caractéristique dont celui du Boeing 767 cargo d’Amazon (23 février 2019) qui s’est écrasé dans une zone marécageuse suite à une remise de gaz accidentelle vers 6.000 pieds.
Parmi les sept accidents traités dans ce nouvel opus de la série à succès « Erreurs de pilotage » des éditions JPO, il y a celui qui a coûté la vie au footballeur Emiliano Sala et défrayé la chronique, ou encore celui de l’Airbus A320 de Pakistan International Airlines qui s’est écrasé dans une zone résidentielle de Karachi (22 mai 2020). Il y a aussi celui du Boeing 767 de Prime Air, la compagnie aérienne du géant Amazon. Ce B767 cargo qui s’est écrasé à plus de 800 km/h dans les marécages de Trinity Bay, près de Houston.
Jean-Pierre Otelli présente en détail la carrière aéronautique des deux pilotes du 767 cargo – et même celle du seul passager, un « GP » – du vol Miami-Houston, ce 23 février 2019. Il met en évidence quelques lacunes liées aux causes du drame. L’approche vers Houston est chaotique : les deux pilotes ne semblent pas vraiment maîtriser les procédures. L’un est obsédé par la piste qui lui est attribuée par le contrôle de Houston, l’autre semble un peu dépassé par la situation. Et, pour arranger le tout, quelques méchantes zones orageuses pullulent aux abords de l’aéroport. De plus, pilote et copilote ne cesseront durant toute l’approche de se renvoyer les commandes. Fidèle à son habitude, l’auteur transcrit scrupuleusement les échanges tels qu’enregistrés par le CVR (Cockpit voice recorder).
A un moment, depuis sa place droite, le copilote va actionner les aérofreins situés à gauche de la console centrale. Ce faisant, le bracelet de sa montre va involontairement activer le « go-around switch » (bouton de remise de gaz), ce qui va automatiquement entraîner une remise des gaz. C’est la panique dans l’équipage qui ne comprendra pas ce qui se passe. Quelques secondes plus tard, c’est le crash en grande vitesse filmé par une caméra de vidéosurveillance. B.R.
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Pour avoir lu un ou deux des ouvrages de Mr Otelli, de toute évidence expérimenté en aviation, il y a quelque chose qui dérange dans son approche du volet "noir" de l'aéronautique que sont les accidents. Editer encore et encore sur ce sujet est surprenant de la part d'un pilote. Quelqu'un qui, à priori, devrait être assez réticent pour parler du malheur de ses pairs. C'est morbide et finalement peu instructif.
La plupart des enquêtes d'accidents sont accessibles au public et ont une large diffusion. Les analyses sont techniques, la plupart du temps exhaustives, les conclusions structurées. Mais la lecture en est souvent indigeste.
Par un souci de vulgarisation, dans les "Erreurs de Pilotage, n° XX" , l'auteur nous livre un digest (...) de ces éléments, y fait part de sa propre appréciation, tombant souvent dans le sensationnel . Sûrement, à l'instar des journaux dits "à sensation", ce doit être assez rémunérateur pour l'éditeur!
Certains des autres titres de la collection, écrits par d'autres pilotes, sur l'humanitaire, sur la protection civile, sur l'aviation de transport militaire font part d'expériences humaines bien plus intéressantes.
Critiquer des équipages qui ont fait des c....est facile. Ne jamais en avoir fait soi-même est plus douteux et, dans ce métier, la modestie est l'une des premières qualités.
A connaissance Otelli n'a jamais piloté un avion de ligne et sa compétence se limite à faire des décrochages avec un avion d'aéro-club pour démontrer l'incompétence des pilotes aux commandes de l'Airbus Rio-Paris disparu dans l'Atlantique.
Bonsoir, entièrement d accord avec vous. JP Otelli s était fait remarquer à l époque en publiant dans un de ses ouvrages, l intégralité du CVR avec toutes les conversations privées inutiles pour la compréhension de l accident...
Le BEA et les lecteurs d aerobuzz condamnaient déjà au moment de la publication, cette recherche du sensationnel et ses raccourcis " fallait juste que".
Quelques mois plus tard il s était illustré dans un reportage genre Pièces à conviction consacré au crash. Il montrait aux journalistes qu il était facile de détecter et rattraper un décrochage ....à 3000ft et en CAP...Pathétique et irrespectueux pour pilotes de ligne et enquêteurs...
Aerobuzz, vous nous avez fait découvrir de magnifiques ouvrages, alors ne faites pas trop de pub pour ce genre d ouvrages et continuez à nous faire rêver!
Disons, pour faire un parallèle sportif beaucoup moins dramatique, que sa position est celle de l'afficionado footballistique, dont l'expérience se résume à quelques matches en championnat d'académie et qui, actuellement, voue aux gémonies entraineur et joueurs de l'équipe de France en refaisant sur le papier ou au travers des réseaux sociaux leur dernière rencontre en Coupe d'Europe face à nos amis Helvètes .
Toutes les erreurs de pilotage ne sont pas fatales ! Vers 1960 nous avions réhabilité un Nord 1101 de l'Armée et, comme neuf, l'avions confié à un des pilotes du club. Nous surveillions alors ce premier tour de piste mais lors de l'approche façon Constellation nous vîmes que ce "pilote chevronné" se posait TRAIN RENTRÉ ! Des dizaines d'heures de travail réduites à néant ! Plus de peur que de mal !