Le Musée Volant Salis (La Ferté Alais) fait appel à la générosité des passionnés de machines anciennes et aux dons, pour mener à bien la restauration de l’un de ses avions les plus mythiques à la carrière historique, le De Havilland DH 89 Dragon Rapide.
Conçu par la firme De Havilland dans le milieu des années 30, le DH 89 Dragon Rapide est un biplan bimoteur initialement destiné au marché civil. Il fut d’ailleurs utilisé, avant le second conflit mondial par des compagnies Britanniques (Hilmann Airways, Railway Air Services…) pour des lignes régulières vers l’Ecosse, l’Irlande et le Nord de l’Europe. 500 exemplaires de cet avion furent construits spécialement à des fins militaires, atteignant un total de production de 731 unités.
Le DH.89 se montra un avion économique et résistant tout au long de sa carrière, en dépit de sa construction en contreplaqué. A l’issue du conflit, plusieurs DH 89 poursuivirent une carrière civile au Royaume-Uni et plusieurs compagnies continuèrent de proposer des vols de plaisance sur cet appareil. Air France opéra également cet avion.
Aujourd’hui, le Dragon rapide demeure un des avions de transport léger de l’époque de la Seconde Guerre Mondiale les plus rares au monde. Une dizaine d’entre-eux survivent, tout au plus. Avec celui de l’Amicale Jean Baptiste Salis, l’un des survivants peut être vu au musée des sciences et de l’industrie de Manchester, deux autres sont toujours en état de vol en Nouvelle-Zélande, un DH.89 vole au musée de l’aviation militaire de Virginia Beach et un autre encore est basé à Yolo County (Californie). Équipé de 2 moteurs « Gipsy Queen» en ligne inversés de 225 Cv chacun, il peut emmener un pilote et 6 passagers en cabine.
L’exemplaire de l’AJBS a été construit en 1942, à une époque où la Royal Air Force engagée dans les combats, ressentait le besoin de se doter d’avions de liaison rapide sur de courtes distances. A l’issue du conflit il fit une carrière civile en Angleterre et à Nantes au club de parachutisme. Le F-AZCA rejoint l’AJBS en 1976 et avec Jean Salis et Pierre Dague aux commandes , il fut engagé dans l’une des plus belles aventures aériennes, la course « Air Transat » Paris – New York, sous les couleurs « Blue Way ». L’avion termina la course avec les honneurs face à des appareils bien plus modernes après un vol extraordinaire via l’Irlande et le Groenland, se voyant attribuer le premier prix d’élégance.
Le projet de restauration complète, qui va s’étendre sur plusieurs années prévoit le démontage, le désentoilage et l’inspection de la machine dans les moindres détails, le traitement de la structure et des gouvernes de vol, la révision des moteurs, des hélices et de tous les accessoires, un nouvel équipement du poste de pilotage et un rafraîchissement de la cabine passagers.
Le coût de cette restauration avoisinant les 300 000 €, c’est donc vers le mécénat que se tourne l’Amicale sous forme de souscription. Cette action, dans laquelle chaque contributeur peut prétendre à des avantages fiscaux (don déductible de l’impôt sur le revenu à hauteur de 66% du don pour les particuliers et 60% pour les entreprises), bénéficie de l’appui de la Fondation du Patrimoine, premier organisme national privé indépendant qui vise à promouvoir la connaissance, la conservation et la mise en valeur du patrimoine non protégé par l’Etat.
Les bons de souscription sont téléchargeables en ligne en ligne sur le site www.ajbs.fr.
Philippe Chetail
Les hélicoptères Puma HC2 âgés d’un demi-siècle seront retirés du service en 2025. Ils seront… Read More
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
On a rarement vu une compagnie aérienne aussi bien préparée à déposer le bilan que… Read More
Dans un roman, Jean Rousselot raconte à la première personne du singulier la carrière militaire… Read More
Textron Aviation a livré à l'armée de l'air péruvienne le premier de 2 Beechcraft King… Read More
View Comments
J AI SAUTE EN PARACHUTE DU DRAGON RAPIDE APPARTENENT A L'EPOQUE AU PARACLUB DE NANTES. LE PILOTE, MONSIEUR GAUTIER ETAIT UN SACRE PILOTE ! CE DRAGON EST ACTUELLEMENT A LA FERTE ALLAIS. j' AI ENSUITE FAIT DE L AILE DELTA AVEC LUDO, AMI DE JEAN SALIS, ENFIN J'AI APPRIS A PILOTER A ESCOUBLAC. EN CONCLUSION , JE N AI JAMAIS ETE TRES A L AISE DANS LA TROISIEME DIMENSION ET POUR TOUT DIRE, J AI TOUJOURS EU UN PEU TROUILLE !!!
J'ai aussi sauté de cet appareil (de 65 à 67) au Paraclub de Nantes , qui à l'époque était dirigé par Alain PAPAZOW et Monique LABBÉ , étant eux même deux pointures dans le monde du parachutisme ; il faut quand même dire que ce Dragon était très lent pour grimper , quelle que soit l'altitude ( saut en OA ou OC mais quelle super ambiance il y avait , que de bons souvenirs . Ensuite j'ai quitté Nantes pour m'installer à Grenoble ,ou j'ai découvert son Para club "Jean MERMOZ " et son célèbre Broussard qui lui aussi rivalisait avec le Dragon en lenteur ; disons le , vive le Pilatus ! Mais bon , ç'était quand-même bien ! ( Maintenant 76 ans )
J'ai quelquefois piloté un Dragon Rapide DH89, car mon frère en avait plusieurs a Libreville et c'est mon plus fabuleux souvenir parmi mes 2,889 heures de vol sur la foret gabonaises. J'étais du voyage avec Jean-Claude Brouillet et Pierre Boularne, de Toussus le Noble à Libreville en quatre jours dans un super confort, car cet avion était très stable en vol, a 90 ans j'y pense encore avec beaucoup de plaisirs. Michel
Bonjour Michel , un ami à moi auteur de BD, cherche des infos sur le Dragon Rapide
Pourriez vous me contacter ?
Mon email : nicolivory@icloud.com
PS : c’est la lecture du livre de votre frére qui m’a amené dans un cockpit ;)
Amicalement
Nicolas Livory
Cela fait plaisir d' entendre parler de Pierre Boularne ,cousin de mon père René Boularne , qui m' en avait parlé, une histoire qui faisait rêver la petite fille que j' étais ; son décès dramatique avait mis fin à cela ;
Bravo pour ce que vous faites ;
marie-monique Boularne
Le club de Chalons-Chamforgeuil 71 était équipé du Dragon rapide. Son pilote était Monsieur Destival. C' est à cette époque et dans ce club que j' ai obtenu mon brevet.
Également ,avec Sam Chazal et Guy Stimbre ,années 1957 a 1963 un stage de 3 semaines par an, que de merveilleux souvenirs
Jean Lacharlotte
@capdeville : Si je me trompe,corrigez moi : Les Dragons" ou encore "Chevaliers du feu" etaient pompiers et il paraitrait que 'les premiers pilotes de la Protection Civile qui deviendra plus tard la Securite Civile etaient egalement des pompiers de Paris.
Au année 1955 je travaillais en TUNISIE à la S.T.R..A.C une société de réparations et révisions, travaux aérien; le patron était MR MASUREL George il avait acheté un DRAGON rapide à KARACHI et il faisait le transport pour la desserte des ingénieures dans le sud TUNISIEN et l'ALGERIE très bon avion pour le sud, facile pour les réparations, et les révision moteurs
Bergerac, aérodrome de Roumanière, son club de parachutisme, années 60. J'étais un gamin qui fréquentais régulièrement ce lieu , le Dragon transportait inlassablement les équipes de parachutistes à l'entrainement et me paraissait increvable voire "éternel".... Au fait quel est l'origine de l'indicatif "Dragon" utilisé pour les hélico de la protection civile?
Bonjour ,
avec pas mal de retard j'ai trouvé votre message sur le Dragon de Bergerac immatriculé F- BEKB piloté par Messieurs BORDES et COMMUNEAU (carnet de saut à l'appui). Il y en a eu d'autres .C'était en février 63 date de mon premier saut. Tous les week- end nous faisions Cognac -Bergerac et retour pour sauter .Le bon temps.
bonjour,
A la même époque que vous et à Roumanière j'ai connu le Dragon . C'était au début des années 60 . J'ai volé avec car lorsqu'il manquait un para le pilote prenait un ou deux passagers . On montait à 4000 (un peu frais) et les paras faisaient de la chute libre .L'ambiance à bord,porte ouverte était géniale ,bruit des moteurs .J'étais fasciné et j'en garde un souvenir excellent .Je donnerai cher pour refaire un vol avec ce merveilleux dragon .Vous pouvez me répondre . Cordialement,Jacques (65 ans)
Salut, de mémoire, les avions De Havilland ont des noms choisis dans la nature, des animaux, des insectes, ...
Dragon, c'est un papillon : chercher sur google "Dragon butterfly"
Et de mémoire encore, la dérive a été dessinée pour reprendre la forme de l'aile d'un papillon, ils voulait que ça soit joli et harmonieux, la nature est belle, imitons là! :)