Geneviève de Gallard à l'époque de la guerre d'Indochine. © Ministère des Armées
Entrée dans l'Armée de l'Air comme infirmière en 1952, Geneviève de Galard se couvrit de gloire en Indochine, lors de la bataille de Diên Biên Phu où elle effectua sa tâche au cœur des combats. Elle est décédée ce 30 mai 2024 à l'âge de 99 ans.
« A suscité l’admiration de tous par son courage tranquille et son dévouement souriant. D’une compétence professionnelle hors pair et d’un moral à toute épreuve, elle fut une auxiliaire précieuse pour les chirurgiens et contribua à sauver de nombreuses vies humaines. Restera pour les combattants de Diên Biên Phu, la plus pure incarnation des vertus héroïques de l’infirmière française. » Telle fut sa citation le 29 avril 1954 par le Général de Castrie à quelques jours de la chute du camp retranché assiégé par les troupes vietnamiennes et qui accompagna sa Légion d’Honneur et sa Croix de Guerre.
La jeune IPSA (Infirmière Pilote Secouriste de l’Air) se retrouva au milieu des combattants de l’ultime bataille lorsque le C-47 avec lequel elle venait évacuer des blessés, une fois de plus et sous les tirs ennemis, fut endommagé le 28 mars 1954.
Coincée dans la « cuvette », elle n’en continua pas moins sa tâche en assistant le médecin-commandant Grauwin auprès des blessés et des mourants. Capturée le 7 mai, elle est autorisée à poursuivre les soins aux blessés avant d’être évacuée vers Hanoï et libérée le 24 mai. Elle échappa donc aux terribles camps vietnamiens où les deux tiers des prisonniers périrent en quelques semaines.
A son retour en métropole, quelques semaines plus tard, elle est fortement médiatisée et fait, notamment, plusieurs fois, la couverture de Paris Match. Elle poursuivit son engagement en travaillant aux Invalides à la rééducation des grands blessés puis se maria et suivit son époux, militaire, dans ses différentes affectations.
Elle est donc décédée quelques semaines après l’anniversaire des 70 ans de la défaite française où son comportement héroïque lui valu le surnom d' »Ange de Diên Biên Phu » titre de ses mémoires en langue anglaise, « Une Femme à Diên Biên Phu » en français.
