L’éditeur Idées Plus poursuit sa collection Histoires d’avions, après les chasseurs des deux guerres mondiales, avec deux tomes consacrés aux avions de transports civils et militaires.
La « littérature » aéronautique est vaste, tant elle présente de multiples aspects. Il ne faut en négliger aucun, et spécialement pas ceux que je qualifierais « d’entrée de gamme », tant ceux-ci peuvent permettre à un public diversifié de se découvrir un intérêt pour ce monde des machines volantes et ceux qui les conçoivent ou les manient… Idées Plus, plutôt connu pour ses bandes dessinées, – sur l’aviation, mais pas que – possède à son catalogue la collection Histoires d’avions, constituée de petits livres (mais sous reliure cartonnée de qualité) qui présentent, un peu dans un esprit BD – toutefois sans bulles ! – des catégories d’aéronefs. Ainsi, en faisant une large place au dessin, des profils le plus souvent, mais commentés d’un texte explicatif, ont été traités les chasseurs de la Grande Guerre et ceux de la Seconde Guerre mondiale.
Les trois derniers de la série, dont évidemment les deux qui viennent de sortir et qui nous intéressent aujourd’hui (et les deux suivants, annoncés, qui verront le jour ensuite) font appel au talent d’un artiste pour les profils couleurs. Certes, les lecteurs des publications centrées sur l’historique ou le maquettisme, sont habitués à des œuvres d’un réalisme étonnant, exécutées souvent à l’aérographe. Elles ont souvent une valeur quasiment équivalentes à un témoignages photographique.
Fréquemment l’avion s’inscrit dans une petite saynète, avec des personnages ou des matériels, pour une mise en situation ébauchée, suggérée. L’image est un peu naïve. On aime ou on n’aime pas. À noter que le bonhomme a débuté par la marine et qu’il est peut-être plus connu dans ce secteur, ayant réalisé des commandes, ayant fait l’objet d’expositions…
Donc, on aime ou on n’aime pas. Mais beaucoup aiment ! Et les aficionados seront comblés par ces deux tomes sur les avions de transport de toutes les époques.
Force est de constater qu’il est mieux de considérer ces deux ouvrages comme un hommage à l’artiste que comme un instrument de connaissance stricto sensu. Celui qui les a entre les mains est plus un feuilleteur qu’un lecteur. Car le texte est, disons, léger, et pas exempt de quelques erreurs ou approximations. Il faut dire qu’il n’est que de quelques lignes à peine par sujet (contrairement au tome 2 paru il y a quelque temps).
Qu’il s’agisse du tome 3 ou du tome 4, c’est un fourre-tout extraordinaire, façon coffre à jouets : aucune catégorisation des machines, aucune chronologie d’aucune sorte. C’est du pêle-mêle, mélangeant les genres et les périodes ! C’est assez déstabilisant au début, mais si l’on rentre dans le jeu, on peut être surpris ou décontenancé à chaque page : c’est assez frais comme démarche ! D’autant qu’on découvre, c’est inévitable, des palanquées de machines volantes tout droit sorties des « tiroirs de l’inconnu »…
D’aucuns pourraient presque être tentés de considérer ces opus (128 pages au format 22 x 16) comme des livres pour enfants. Leur prix très abordable peut renforcer cette représentation. Pourquoi pas ? Je gage toutefois que bien qu’offert par papa au petit dernier, papa s’y plongera dès que le gamin aura le dos tourné !
Jean Molveau
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Outre le fait d'être un artiste à son style bien marqué, Jean Bellis est aussi un homme généreux. Après le Couzinet 'Arc-en-ciel' pour 'Mermoz, ses vols, la vérité', il m"a autorisé à utiliser une autre de ses oeuvres, le Dewoitine 332 'Émeraude', pour illustrer la première page de 'Maurice Noguès vers l'Asie avec la nuit'. Merci Jean !