GRAND PRIX 2023 DU PATRIMOINE DE L’AERO-CLUB DE FRANCE – La Coupe de la Fondation des Ailes de France revient à l’association Albert Vintage Aircraft pour la restauration du Dassault 312 Flamant N°240.
Au lendemain de la guerre, Marcel Dassault souhaite étudier et construire le prototype d’un appareil capable de remporter le concours d’avion de liaison lancé par l’Etat. Le projet d’un bimoteur de liaison MB 30, étudié par Bordeaux-Aéronautique pendant l’occupation est repris et réaménagé. Il obtient en 1946 un marché pour son projet MB 30.
Les avions, conformément aux souhaits de l’Etat, doivent être équipés du moteur Lorraine Béarn. Mais, ce moteur ne développant pas la puissance escomptée, Marcel Dassault développe en parallèle un avion, à peu près identique, le MD 315, lancé sur fonds propres, et équipé du Snecma 12 S Argus. (12 cylindres). C’est finalement cet appareil qui remporte le marché…
Une première commande de 65 appareils est signée le 3 décembre 1947, suivi un an plus tard (8 novembre 1948) d’une autre de 230, plus 25 (fin 1950) pour la Marine, soit 325 avions. Ces appareils constituent le point de départ de l’essor de la Société et des usines Dassault de la région bordelaise.
Les Flamant se révèlent robustes et adaptables à des missions variées. En métropole, ils équipent progressivement le Groupe de liaisons aériennes ministérielles (GLAM), l’Ecole de transformation des pilotes sur bimoteurs (ETPBM) d’Avord, le Centre d’instruction des équipages de transport (CIET) de Toulouse, l’Ecole de l’Air de Salon-de-Provence, le Groupement aérien d’entraînement et de liaison (GAEL) de Villacoublay. Quatre pays étrangers les utiliseront dans le cadre de l’aide militaire française : le Cambodge, le Cameroun, Madagascar et la Tunisie. L’appareil sera retiré du service actif dans l’armée de l’Air en 1982.
Albert Vintage Aircraft est une association loi 1901 qui contribue à la sauvegarde du patrimoine aéronautique. Son activité consiste notamment à la restauration et la préservation d’avions anciens dans l’optique de les présenter par la suite au grand public lors de rassemblements et meetings aériens. C’est avec cet esprit et beaucoup de travail que les membres bénévoles de l’AVA voient chacun de leurs appareils reprendre la voie des airs, où, consécration suprême, la participation aux meetings aériens a valeur de large récompense.
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