Lors de ce périple à travers l'Himalaya, Jean-Yves Fredriksen, habitué à l'altitude, pouvait atteindre les 5500m d'altitude et voler parfois 5 à 6 heures par jour sans se poser. © Jean-Yves Fredriksen
La traversée intégrale de l’Himalaya en parapente. C’est le pari fou dont Icare aurait peut-être rêvé… Alpiniste et parapentiste, adepte des vols bivouacs, « Blutch » comme on le surnomme, s’est envolé pour 4 mois vers les plus hauts sommets du monde. Un voyage solitaire et éternel qu’il partage aujourd’hui dans un film et un livre.
Il a parfois volé en silence avec des aigles au dessus de sa voile… et rencontré différents peuples au gré de ses escales bivouacs. C’est un peu l’histoire pleine de rêve et d’humilité d’un Saint-Exupéry, mais sans moteur. En 2016, Jean-Yves Fredrisken s’est envolé au gré des vents pour une traversée d’Ouest en Est de la chaine himalayenne, du Tadjikistan au Népal, en autonomie complète.
Un tel périple ne s’improvise évidemment pas, mais cela reste du vol libre où l’on s’adapte en permanence à l’aérologie locale. Du vol à vue avec un peu de technique et surtout une bonne carte papier comme à l’ancienne, explique « Blutch » interrogé par Aerobuzz.fr. « J’avais, avant de partir, préparé toutes mes navigations à base d’images téléchargées de Google Earth. J’avais ainsi des repères précis sur les zones potentielles de décollages ou d’atterrissages, les vallées, les rivières, les villages ou les zones boisées et les sentiers… Je pouvais recroiser tout cela sur mes cartes papiers. Avant chaque vol, je connaissais le nombre de vallées que j’allais croiser, et avec la météo, les possibilités potentielles de distances que je pouvais parcourir dans la journée .»
Jean-Yves Fredrisken était équipé de deux variomètres, une boussole et un GPS. Un ami resté en France lui envoyait les prévisions météo une fois par semaine, notamment pour suivre l’évolution de la mousson et des vents météo (entre 4000 et 8000 mètres d’altitude). © Jean-Yves Fredrisken
« Le plus gros danger c’est la local, difficilement prévisible, les vallées sont tellement profondes et soumises à des brises monstrueuses de 80 KMH, il faut se laisser une énorme marge de sécurité et être attentif à ce que l’on voit, ce que l’on ressent, ce que l’on a envie d’anticiper … ». Cette aventure aérienne si singulière fait l’objet d’un film au programme du festival Montagne en Scène qui fait étape actuellement dans de nombreuses villes françaises et européennes jusque fin janvier 2020. JB
Vol au-dessus de l’Himalaya de J-Y Fredriksen aux Éditions Paulsen. Collection Guérin – 15X21 cm – 288 pages – 25 euros – ISBN 978235221-2713
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Dans la même veine, vol à 8200 m, au-dessus du Broad Peak (8050 mètres), Pakistan, en juillet 2016, Antoine Girard...
Sans commentaires ! Savourez les images...
https://www.youtube.com/watch?v=B6JeWsrsn1E
Et un joli mélange des genres...
https://www.youtube.com/watch?v=YeRO-qlsvyk
Ca parait simple ?
Alors tentez.
Car le ballade par les airs n'a pas de limites ... de créativité : les pilotes ont envie de liberté, à condition de s'en donner les moyens et de s'engager au minimum.
pour info si on va du tadjikistan au népal c'est plus d'ouest en est que le contraire...
Vous avez tout à fait raison merci de votre vigilance !
Ce livre - et l'auteur - masque une réalité foisonnante qui a débuté dans les années 1990 avec les pionniers Didier Favre (delta) et Pierre Bouilloux (parapente).
L'amélioration des matériels, en particulier la légèreté, la solidité aux turbulences et la finesse, une palanqué de pilotes, tous aussi méritants que téméraires (surtout des Français et des Anglais) s'engagent (pas à moitié) pour des raids trans-hymalayens.
Nous les pilotaillons profitons des fabuleuses images et de livres qui laissent réveur...
Rendez-vous en septembre à Saint Hilaire, au festival du cinéma et dans les allées, où l'on croise les auteurs.
Etonnant et caractéristique de ce milieu sportif réaliste avec son rôle / la taille de l'homme face à de tels milieux naturels : on peut échanger simplement avec ces personnages d'exception, du respect, des sourires mais peu d'autographes.
Chapeau bas !