Jerry Ross, l’homme qui marcha neuf fois dans l’espace.

Pour ceux qui ont la tête dans les étoiles, et aussi les amoureux de l’univers et du spatial, Jerry Ross totalise le plus de temps passé dans le vide sidéral. Les éditions JPO publient une biographie de l’astronaute américain intitulée « Spacewalker, sorties dans l’espace », réalisée à plusieurs mains puisque ce récit authentique de la conquête de l’espace, écrit à la première personne du singulier, est parsemé de petites anecdotes et impressions rédigées tantôt par l’épouse de l’astronaute, tantôt pas ses deux enfants, tantôt par ses amis… De sorte que le lecteur est entrainé dans le vaste tourbillon d’un musée spatial, un peu comme le visiteur de Cap Kennedy qui peut passer d’un coup de la capsule Gemini ou Apollo à la salle de lancement ou au vestiaire des spationautes.

Il est vrai que la carrière de Jerry Ross a de quoi faire rêver : sept fois dans l’espace et neuf sorties extravéhiculaires (en dehors de la navette), soit un total (et un record) de 58 heures passées dans un scaphandre en dehors du véhicule spatiale à 28 000 kilomètres/heure et à 300 kilomètres au-dessus de la terre. Ici, Jerry Ross se raconte en toute franchise, avec précision et détails, et avec cette touche d’humour à l’américaine que les spécialistes apprécieront. A travers ce récit, c’est toute l’histoire américaine de la conquête de l’espace, depuis Alan Shepard qui, moins d’un mois après le premier vol humain dans l’espace du Russe Youri Gagarine en mai 1961, s’envola à son tour dans l’espace, jusqu’à ce 21 juillet 2011 où la navette STS-135 se posa pour la dernière fois au centre spatial Kennedy. B.R.