Cette seconde partie de l’impressionnant travail de recherches historiques de Jean-Louis Roba s’intitule « Le temps des épreuves et des défaites ». Les unités de la Luftwaffe basées en France ne font pas le poids face aux Alliés qui mènent une vaste contre-offensive, de jour comme de nuit.
Le tome 1 de cette histoire de la Luftwaffe en France se terminait par l’invasion de la zone libre française à la fin 1942. L’armée allemande est contrainte de disperser ses forces présentes dans l’hexagone. La Luftwaffe dégarnit son front défensif sur la Manche tout en transférant de précieuses unités sur le nouveau front méditerranéen. La France devient un réservoir d’hommes et d’appareils utilisé pour renforcer l’Afrique, la Grèce et, finalement, l’Italie.
1943 vit également des raids de plus en plus puissants lancés sur le continent par l’USAAF américaine et ses redoutables quadrimoteurs. La chasse de jour allemande, la Tagjagd, allait ainsi progressivement s’user, perdant régulièrement des as dont la disparition ne pouvait être compensée par l’arrivée de jeunes aviateurs dépourvus d’expérience et de pratique.
De nuit, le Bomber Command de la RAF multiplia les intrusions, forçant le commandement local à développer la chasse de nuit (Nachtjagd) qui, jusqu’alors, était demeurée quelque peu embryonnaire. Malgré les efforts, peu d’unités nouvelles purent être levées pour renforcer le potentiel offensif et défensif de l’aviation allemande en France occupée.
Le débarquement de Normandie du 6 juin 1944 puis celui de Provence vont porter un coup fatal à la Wehrmacht. Fin août 1944, quasiment toutes les unités de la Luftwaffe avaient évacué la France. Repliées en Allemagne, elles menèrent des actions sporadiques dans l’espace aérien français surtout en appui des forces terrestres ou purement en défensive.
Les derniers appareils de la Luftwaffe ayant volé sur la France furent les He 111 de la TG 30 qui, jusqu’au bout, ravitaillèrent de nuit les poches de l’Atlantique demeurées entre les mains allemandes et qui ne capitulèrent que le 8 mai 1945.
La précision des informations et la qualité de l’iconographie font du travail de Jean-Louis Roba un monument. Pour ce deuxième volume, l’historien a encore exhumé 500 photos pour la plupart inédite. Elles illustrent le quotidien des unités sur les aérodromes français. Elles font la part belle aux hommes. Les faire-part officiels de décès qui truffent ces pages montrent la jeunesse de ses aviateurs sacrifiés en vain.
G.R.
Livre disponible sur le site des éditions Arès
La tour de contrôle centrale de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle est en travaux. Fin… Read More
Depuis plus de quatre décennies, le Pilatus PC-7 constitue la pièce maîtresse de la formation… Read More
On a rarement vu une compagnie aérienne aussi bien préparée à déposer le bilan que… Read More
Dans un roman, Jean Rousselot raconte à la première personne du singulier la carrière militaire… Read More
Textron Aviation a livré à l'armée de l'air péruvienne le premier de 2 Beechcraft King… Read More
Il était le candidat malheureux de Sikorsky et Boeing face au V-280 Valor de Bell… Read More