L’aigle de la mort

Une « série TV » en 12 épisodes réalisée en 1932, avant l’apparition de la télévision. Un des tout premiers rôles de John Wayne, jeune premier en aviateur fougueux.

A bord de son avion, un mystérieux pilote surnommé « L’Aigle » inscrit des menaces dans le ciel à l’encontre d’une compagnie aérienne. Dès le premier épisode, le spectateur est attendri par les effets spéciaux qui au début des années 30 ont dû arracher des « Oh ! » d’admiration aux salles de cinéma. Lorsque l’organisateur des fêtes foraines Nathan Gregory est accusé d’en être l’auteur, il s’enfuit et disparait sans laisser de trace. Mais le pilote Craig McCoy interprété par un John Wayne bondissant, aidé d’un ventriloque, d’un hercule de foire et d’un nain, partent à sa recherche pour l’innocenter et tenter de démasquer le véritable criminel. L’intrigue est cousue de fil blanc. Les personnages sont caricaturaux. Les scènes d’actions reposent sur des échanges de coups de poing et des poursuites en voitures.

Ce feuilleton est une curiosité à plus d’un titre. D’abord parce que le spectateur de 2019 découvre qu’à la grande époque d’aviation, Hollywood savait aussi faire des séries. Saluons ici l’initiative de Lobster Films de ressusciter « The shadow or the eagle ». L’autre intérêt de ce feuilleton est de découvrir l’immense John Wayne en jeune premier un peu gauche. Alors que dans la suite de sa carrière il sera voué aux rôles de personnages durs et solitaires, ici, il incarne un personnage haut en couleur, héroïque et attachant. G.R.