Bessie Coleman, une femme qui, en France, a réalisé les rêves d'aviation que sa couleur de peau lui interdisait dans son propre pays. © NASM
Elle ne fut pas la première aviatrice, mais lorsqu’elle décrocha son brevet de pilote le 15 juin 1921, Bessie Coleman entrait dans l’histoire comme la première afro-américaine et la première amérindienne à voler de ses propres ailes.
C’est en France qu’elle fut formée au pilotage car la couleur de sa peau lui interdisait les écoles de pilotage de son pays. Il lui fallait néanmoins disposer des moyens suffisants pour s’offrir les heures de vol dont elle rêvait depuis qu’elle avait lu les exploits des aviateurs de la Grande Guerre et ceux de son compatriote Eugene Bullard.
Ses modestes économies de manucure à Chicago étant insuffisantes elle bénéficia de l’aide de différents sponsors pour venir en France et bénéficier de la formation de l’école Caudron du Crotoy pour décrocher finalement son brevet le 15 juin 1921.
De retour aux USA, elle devint une vedette mais peinait à gagner sa vie comme pilote, trop peu expérimentée. Elle est gravement blessée dans un premier accident à Santa Monica en 1923, perdant au passage son avion. Lorsqu’elle parvint à relancer sa carrière d’aviatrice, elle se tua après avoir été éjectée de son Curtiss Jenny – elle ne s’était volontairement pas attachée pour être libre de ses mouvements pour des repérages en vol. Elle avait 34 ans.
Elle fut érigée en symbole et son souvenir ne s’est que peu estompé jusqu’à aujourd’hui car sa personnalité et son histoire font l’objet de nombreuses œuvres, et son nom reste porteur d’inspiration, jusqu’en France puisque si l’héroïne de la bande dessinée Liberty Bessie porte ce prénom, ce ne peut être un hasard.
Pour célébrer cette histoire forte et tragique, l’EAA Aviation Museum à Oshkosh va organiser une cérémonie le jour du centenaire de l’obtention du fameux brevet de pilote, en présence de la petite nièce de l’aviatrice qui donnera plusieurs conférences sur l’histoire de son aïeule et comme le souligne le directeur du musée : « Bessie Coleman est particulièrement importante car elle encourage les individus à foncer et réaliser leurs rêves ! »
Frédéric Marsaly
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Je viens de retrouver le podcast que Franck Ferrand lui avait consacré :
https://shows.acast.com/franck-ferrand-raconte/episodes/5dfa2b468a389e0f3fd852bd
Quand on mesure les coups que Bessie a du endurer, quelle volonté de sa part. Heureusement elle a réussi à obtenir la reconnaissance tardive des siens.
Peu de temps auparavant, c'est aussi à l'école Caudron du Crotoy que la magnifique Adrienne Bolland a été formée et brevetée, elle aussi femme et désargentée. Un grand homme, ce Caudron !